Malgré le décret du 5 septembre 2022 portant interdiction de la vente et la consommation d’alcool frelatée au Tchadl’on remarque, toujours la vente et la consommation de ces produits dans tous les recoins de la ville de N’Djamena. Consommé par toutes les couches sociale, le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur.
A l’entrée du marché de Dembé, où quelques points de vente à la sauvette de sachets d’alcool frelatés se trouvent, l’on peut apercevoir des enfants de moins de 18 ans, quelques uns assis à même le sol sirotant tranquillement des sachets de whisky. « boy donne-moi un peu de ton « fall » (cigarette) pour accompagner mon sachet. Je dois réveiller mes cellules », demande Emma à son voisin qui est entrain de fumé une cigarette.
Si beaucoup de ces jeunes qui consomment ce produit toxique qui nuit à la santé humaine, le font par ignorance et suivisme, un grand nombres disent le consommer pour avoir de l’énergie.
C’est le cas d’Alain la vingtaine rencontré dans un point de vente au quartier Ardep-Djoumal. « Je suis ouvrier dans un chantier de construction à farcha. J’ai besoin de force pour le travail. Quand je prend un sachet très tôt le matin je me sens fort », raconte-t-il avant de lancer à son ami. « « Dépêche toi de finir pour toi, nous sommes déjà en retard pour le travail ».
La consommation d’alcool frelaté n’épargne personne hommes, femmes, jeunes et vieillards. Ce qui est le plus à déplorer sont des jeunes qui se disent chômeurs, qui en font un passe temps faute d’activités.
Un appel de prise de conscience est lancé à ces jeunes qui sombrent dans l’alcoolisme.
Nekarmbaye Raïssa stagiaire