Parmi les différentes sessions de formation initiées lors de la Semaine nationale de la femme à Sarh (Senafet) par le ministère du genre et de la solidarité nationale, en vue de promouvoir l’autonomisation de la femme et la jeune fille vivant en milieu rural, les techniques de transformation des produits locaux sont entres autres l’une des formations les plus prisées par les femmes.
Elles sont une cinquantaine, venues des départements du Lac Iro, de Korbol, du Barh Koh, et la Grande Sido assises à même le sol qui s’activent à éplucher un monticule de manioc. Leçon du jour, la transformation du manioc en « gari ».
Debout, la formatrice Béral Doumra Martine explique aux participantes les différentes étapes de transformation du manioc en « gari ». « après avoir éplucher les tubercules , nous les lavons 3 fois dans de l’eau en ajoutant du jus de citron pour que les tubercules ne se fanent pas. Après les avoir laver les râper et les mettre dans un sac pour laisser égoutter jusqu’au lendemain avant de l’étaler à sécher au soleil et de le torréfier. Votre « gari » est prêt », explique-t-elle.
Pour la formatrice, l’autonomisation des femmes est un facteur indispensable dans la lutte contre la pauvreté et pour la croissance économique. « Aider les femmes et les filles, qui sont dans les zones reculés à s’insère dans la vie active, en entreprenant et d’asseoir leur autonomie financière est un moyen de contribuer à leur épanouissement et de mieux lutter contre la pauvreté », souligne-t-elle.
Cependant, poursuit Béral Doumra Martine , la formation serait plus efficace s’il existe une perspective de financement des compétences acquises.
D’après Hadjé, une des participantes venant du département de Korbol, regagner cette formation en techniques de transformation des produits locaux est une aubaine pour elle car, cela lui permettra d’apprendre un métier et d’être indépendante financièrement. « j’ai toujours voulu apprendre un métier pour aider ma famille. Participer à cette formation m’aidera beaucoup », se réjouit-elle.
Assise sur une natte, un peu plus loin sa voisine du département du Lac Iro dit être à sa deuxième formation. « l’année dernière, j’ai suivi une formation ici en techniques de fabrication de produits cosmétiques. Aujourd’hui, j’ai un petite hangar devant chez moi ou j’expose les produits que je fabrique. Sa me rapporte un peu d’argent et me permet de soutenir mon mari. Et si je suis revenue c’est pour renforcer mes capacités et ainsi accroître mes revenus », témoigne-t-elle.
En plus des techniques de transformation du manioc en « gari » , les participantes bénéficieront aussi durant la formation, des sessions de formation en transformation du lait liquide en poudre, de la viande en « Charmout » et en « Killichi ».
Kedaï Edith