En prélude à la célébration de la Journée internationale de la Femme (Jif) le 8 mars prochain, la ministre du genre et de la solidarité nationale Amina Priscille Longoh a procédé, ce mercredi 1er mars 2023 à Sarh, chef-lieu du Moyen Chari au lancement de la semaine nationale de la femme (Senafet ) édition 2023.
C’est devant une foule composée du gratin politico-administratif , traditionnel et social venu pour la circonstance, que la ministre du genre et de la solidarité nationale Amina Priscille Longoh a marqué son engagement et son dynamisme au côté des femmes.
Pour elle, le choix porté sur le thème « femme paix, sécurité, justice et réconciliation pour un Tchad égalitaire », tire sa légitimité du dialogue national inclusif et souverain à travers lequel, il est question de la refondation du Tchad, en situant la femme au premier rang de ces responsabilités. « La lutte pour l’émancipation de la femme n’est pas une lutte de positionnement, mais une lutte de complémentarité. Certes, nous avons des responsabilités, mais dans nos maisons , nous devons être de épouses soumises et accompagner nos hommes vers l’émergence », souligne -t-elle .
Selon la ministre du genre, le cadre juridique étant bien planté pour la femme et le mécanisme institutionnel étant là pour elles, Il est temps pour la femme tchadienne de changer la perception que les hommes ont de la Senafet. « Est-ce que nous allons laisser les hommes penser que la Senafet c’est juste les fêtes et les pagnes ? La Senafet est au-delà de tous ça. Réfléchissons grand. Je voudrais lancer un défi à toute les femmes du Tchad. aider nous à réécrire l’histoire de la Senafet. A partir de la 1 ère édition post dialogue national. Nous pouvons aller vers une Senafet sans défiler, sans pagne . Je crois que c’est possible », remarque -t-elle.
La ministre Amina Priscille Longoh a aussi soulever la question de la solidarité féminine et du dénigrement sans cesse de la gente féminine par les hommes . « Chaque fois , on nous parle des hommes qui nous tire vers le bas, mais nous même en tant que femme que faisons nous les unes pour les autres ? Cette méchanceté gratuite des hommes contre les femmes, au plus pire la méchanceté des femmes contre les femmes doit cesser . C’est pas productif » , conseille-t-elle avant d’ajouter qu’ensemble, les femmes peuvent faire bouger les choses. « les femmes ne sont pas des bénéficiaires, mais des actrices, des actionnaires et pour cela, elles doivent s’entraider avec des critiques positives et objectives ».
Rendant un vibrant hommage à la femme tchadienne, le gouverneur de la province du Moyen Chari, général, Ousmane Brahim Djouma a relevé que la Senafet n’est pas une simple fête de danse, mais c’est l’occasion de se mobiliser en faveur des droits des femmes et leur participation à la vie politique et économique de notre pays. « Elle offre une opportunité durant une semaine à toute les femmes à parcourir diverses activités tels que des formations, des sensibilisations et des plaidoyers», à t-il laisser entendre.
La cérémonie s’est clôturée par la remise de quelques chèques aux organisations féminines des provinces du Moyen Chari et du Mandoul bénéficiaires des subventions accordés par le projet de renforcement de la résilience climatique et de la productivité agricole durable (ProPAD) et par l’inauguration du village Senafet par la ministre
Kedaï Edith