Suite aux investigations et enquêtes menées par la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) pour faire la lumière sur les événements du 20 octobre 2022, la Cndh estime que dans ces tristes événements les responsabilités sont clairement partagées.
Selon la Cndh, d’une part, la coalition des partis politiques dont le parti les transformateurs et Wakit Tamma ont commis une erreur monumentale, à l’origine de ces centaines de morts, de tous ces blessés et des destructions de biens publics et privés, car c’est à leur appel que les manifestants sont descendus dans les rues, en dépit de l’interdiction de ces marches par le Ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration. Pour elle , la coalition des partis politiques ne pouvaient pas ne pas savoir que tout cela pouvait mal tourner.
D’autre part, la Commission nationale des droits de l’homme pense que les forces de défense et de sécurité ont systématiquement violé plusieurs droits fondamentaux de l’Homme tels que le droit à la vie ;l’interdiction de la torture et de peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ; les droits à la liberté et à la sécurité de la personne , à un procès équitable, à la vie privée et à la protection de la famille ; les liberté d’opinion et d’expression, de réunion et d’association pacifiques, dans leur volonté de maintenir l’ordre et de réprimer les manifestations, en utilisant des moyens disproportionnés.
Condamnant avec vigueur dans le rapport les meurtres des agents de police, les actes de vandalismes des manifestants, ainsi que les tentatives de cambriolage de commissariats par certains d’entre eux, la Cndh a par ailleurs attribué la responsabilité principale de toutes ces violations des droits de l’Hommes aux agents investis de l’autorité de l’Etat, à savoir les forces de défense et de sécurité , qui ont clairement failli dans leurs tâches dans la chaîne des évènements.
Kedaï Edith
