Après la diffusion d’un documentaire réalisé par la direction générale de la communication de la présidence le 04 février dernier, le président de la transition le Général Mahamat Idriss Déby Itno a dans ses mots de circonstances, prononcé des regrets suite à plusieurs événements qui se sont déroulés depuis le début de son règne.
Dans ce documentaire de 1 heure et 23 minutes, le général 5 étoiles est revenu sur la mort de son père en avril 2021 à la 2e phase de la transition en passant par les différentes manifestations, le Dnis, les conflits intercommunautaires et éleveurs – agriculteurs, les événements du 20 octobre. « Je regrette les manifestations qui ont mal tournées, je regrette qu’une partie des gens n’ont pas participé au Dnis, je regrette ce qui s’est passé le 20 octobre, je regrette aussi les conflits intercommunautaires, les conflits agriculteurs- éleveurs …»
A l’entendre, l’on se demande si le locataire du palais de Toumaï vient de se réveiller ou est-ce du « One man show » ? Est-ce que c’est maintenant qu’il a pris conscience ? N’y aura-t-il pas d’autres regrets surtout dans les domaines précités même s’il y a d’autres domaines qui ne sont pas énumérées ? Les vraies raisons de cette hypocrisie sont dans la recherche d’un apaisement de façade souhaité par ses parrains (Lire indiscrets).
Parlant des manifestations et les différents conflits, plusieurs voix se sont levées pour dénoncer et condamner. Des pistes de solution ont été proposées pour éviter toutes ces choses mais on se rend compte que rien n’est pris au sérieux. Pire c’est de l’éternel recommencement. Il y a des choses qui auraient pu être faites pour éviter tous ces regrets. Si seulement on écoutait le peuple tchadien avec ses cris de cœur et lamentations, il n’y aurait pas eu Sandana, Abéché ou encore Krim-Krim parce qu’on aura nettoyé les ferricks et campagnes d’administrateurs et de commandants de brigades analphabètes dont la seule mission est de piller la population. C’est bien beau de regretter mais il faut regretter pour ne pas regretter.
Et en l’occurrence, une faute avouée ne sera pas à moitié pardonnée puisqu’il s’agit de vies humaines. La justice internationale et les défenseurs des droits humains viennent d’avoir un nouveau chantier. Le boucher des Tchadiens en ce 21ème siècle vient de se dénoncer lui-même. Il doit répondre de ses actes pour que l’histoire se souvienne que du 27 avril 2021 au 20 octobre 2022, ce sont des hommes qui ont été abattus et non des canards sauvages.
La Rédaction