Le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Tom Erdemi, a clos ce 30 décembre 2022 les assises d’échanges et de réflexion consacré à l’enseignement supérieur au Tchad au sein de la Faculté des sciences de la Santé Humaine de l’Université de N’Djamena.
C’est sous le thème, « Redynamisation de l’Enseignement supérieur au Tchad : enjeux, défis et perspectives », que, durant cinq jours, les acteurs de l’enseignement supérieur ont passé au pain fin le problème qui mine l’enseignement supérieur au Tchad. Il se trouve que, le problème de l’enseignement supérieur se résume autour de de la corruption généralisée, trafics d’influences, abandons de postes, absentéisme chronique, pléthore de personnel, enseignants peu qualifiés, cartographie universitaire non soutenable et non viable, insuffisance des ressources financières, années académiques erratiques.
Pour Tom Erdemi, la refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche doit d’abord passer par la réformer des habitudes, des pratiques et nos manières de faire des acteurs de l’enseignement supérieur, avant de revoir la méthode et les moyens qui s’imposent. « Toute réforme, pour être pérenne, doit se faire dans le dialogue, la concertation et la transparence afin d’être à la hauteur de nos ambitions communes », relève le ministre Tom Erdimi.
Les participants à ces échanges ont formulé des recommandations pour le bon fonctionnement de l’enseignement supérieur. Ils recommandent, la réorganisation de la cartographie universitaire autour de 4 à 5 pôles universitaires ; procéder au recensement et au redéploiement des enseignants, en fonction des besoins ; procéder au reversement des agents à la fonction publique et arrêter définitivement des agents contractuels des institutions ; rendre toutes les dispositions pour respecter les pactes sociaux et accords ainsi que le paiement régulier des primes et indemnités afin de juguler les grèves. Améliorer les œuvres universitaires ; procéder aux nominations en respectant les grades, la probité morale et l’expérience.
Les responsables doivent rendre compte de leur gestion ; donner un délai de 5 ans aux assistants et les accompagner pour accéder au grade de docteur ; contractualiser avec les enseignants-chercheurs de rang retraités aptes et accélérer le statut autonome des enseignants-chercheurs en repoussant l’âge de la retraite à 70 ans ; placer les Ens sous tutelle des Universités relevant de leur académie pour mutualiser les moyens et les rendre plus efficaces ; œuvrer pour le rattachement de l’Ena au Mesrsi ; et rendre les Ecoles Doctorales autonomes et les doter des moyens conséquents pour leur mission etc.
Le ministre a indiqué que, le supérieur est donc le sommet! l’enseignement supérieur tchadien doit mériter son superlatif et s’imposer comme une institution constituée de personnalités compétentes et dynamiques prêtes à servir dignement les intérêts de tous les acteurs, et partant l’Etat. « Soyez donc à la hauteur de vos responsabilités et évitez des querelles stériles. Dans cette dynamique de changement, soyez rassurés que vos recommandations seront appliquées à la lettre, suivant l’ordre de priorité établie », promet Dr Tom Erdimi.
Nguelsou Balgamma
