Le président du Parti démocrate et socialiste (Pds), Djividi Boukar Dibeing, a animé une conférence de presse, le mercredi 21 décembre à la radio Fm Liberté, sur le thème “Le Tchad s’effondre”.
A l’instar des autres partis politiques épris de paix, rappelle Djividi Boukar Dibeing, « le Parti démocrate et socialiste a daigne participer au dialogue, à la pensée d’apporter sa pierre à l’édifice ». Mais, il n’en était rien. « Le fameux dialogue avait le relent d’un théâtre pour le divertissement », regrette le président du Pds qui ajoute que, « aucune question de fond n’a été abordée lors de ces assises ayant pourtant suscité beaucoup d’espoir et d’optimisme. Parmi ces questions cruciales, nous pouvons citer notamment la gestion des élections, le recensement biométrique, le découpage administratif et in fine la réconciliation des cœurs et des esprits a travers une cérémonie de lavement des mains. Il est vrai, il s’agit la des questions qui fâchent, mais le jeu en valait la chandelle ».
Pour Djividi Boukar Dibeing, l’occultation de ces question pertinentes au dialogue, voue celui-ci à l’échec avec toutes les conséquences possibles et inimaginables. « L’objectif de changement proclame tambour battant s’est avéré chimérique. Et Comme les vieilles habitudes ont la peau dure, le régime continue de s’illustrer des plus belles dans la pratique des injustices et d’exclusion dans la gestion des affaires publiques », constate-t-il. Selon le président du Pds, il suffit de scruter les intentions qui transparaissent dans les actes de gouvernement Post Dialogue pour s’en convaincre. « Nous pouvons citer entre autres une équipe gouvernementale foncièrement déséquilibrée, un cumul de fonctions qui évoque une incapacité congénitale des autres citoyens à assumer certaines fonctions républicaines, un Conseil national de transitons qui, de par sa taille, sa configuration non représentative et son budget constitue une véritable gabegie de l’état, puisqu’ il ne s’agit ni plus, ni moins d’une institution à la dévotion du pouvoir ! », énumère Djividi Boukar Dibeing.
« En considération de ce qui précède, il nous est loisible de conclure sur un constat que le Tchad s’effondre inexorablement si rien n’est fait pour calmer les esprits », relève Djividi Boukar Dibeing. « L’organisation d’un autre Dialogue éminemment politique est une nécessite impérieuse pour recoller les morceaux après la survenance de cette crise qui défraie la chronique », propose le président du Pds. Il précise ce dialogue doit regrouper uniquement les « vrais » hommes politiques et la société civile « crédible ».
Nadjita Namlengar