Le scandale du recrutement à la Beac connait un nouveau rebondissement suite à l’avis juridique de la Cour de justice de la Cémac, sollicitée par le gouverneur de l’institution, Abbas Mahamat Tolli sur la régularité de la demande du conseil des ministres de surseoir au recrutement en cours pour népotisme et conflit d’intérêt. Dans son avis, la cour donne raison au gouverneur. Ce qui a irrité une bonne partie du personnel.
Dans une déclaration en solidarité avec le comité ministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale (Umac), le personnel de la Beac, sous la plume du Dr Azombo Angoula Mérimée lance un cri de désespoir aux membres de la conférence des chefs d’Etat afin qu’ils se réunissent en urgence, pour interrompre le mandat du général Abbas Tolli et former un nouveau gouvernement de la Beac.
L’entêtement du gouverneur Tchadien de l’institution monétaire démontre chez lui, une absence totale d’éthique et de valeurs morales qui l’auraient poussé à annuler le processus pour préserver, à tout le moins, sa réputation.
« Au lieu de se perdre dans un juridisme improductif et dommageable, il est urgent d’appréhender la portée éthique du népotisme nourrie de fraude organisé par le Gouverneur de la Beac en vue de recruter treize (13) membres de sa famille dans l’encadrement supérieur de la Beac. La dimension éthique de cette aventure s’hypertrophie à la triste réalité que ce Gouverneur a déjà recruté, à rebours de toutes les procédures prévues par les textes en vigueur, cinquante-cinq (55) agents de nationalité tchadienne aux Service Centraux à Yaoundé » écrit le personnel qui lance « un cri de désespoir aux Excellences les Chefs d’Etat. Il précise qu’il est urgent que la Conférence des Chefs d’Etats se réunisse sans délai pour interrompre le mandat du Général Abbas Tolli et former un nouveau Gouvernement de la Beac. Le personnel de la Beac attire la très haute attention des Chefs d’Etat sur l’extrême gravité de ce qui se passe actuellement à la Beac, où un Gouverneur pris en flagrant délit de fraude et de népotisme exacerbé, affronte les autorités monétaires des six états ».
« Le personnel de la Beac tient à son statut et à sa réputation. Il n’accepte aucunement que son statut et sa réputation soient galvaudés par des velléités népotistes d’un personnage qui s’affirme en transit pour briguer la magistrature suprême dans son pays » ajoute la missive.
