Dans la suite des descentes sur le terrain afin d’échanger avec les bénéficiaires du projet “Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans les zones fragiles transfrontalières du Tchad et du Niger’’, une équipe s’est rendue le vendredi 16 décembre 2022 à Guilibia et Djeoné 1, communes de Daboua dans le département de Fouli.
Situé à 65km de la sous-préfecture de Daboua, la commune de Guilibia, où vivent en majorité les éleveurs a bénéficié des activités de Recosoc notamment, le cash inconditionnel (fonds donné à un vulnérable pour lui permettre d’initier des activités génératrices de revenus), la banque céréalière, les Avec (association villageoise d’épargne et de crédit) et l’alphabétisation.
Certains ménages de cette localité se réjouissent des activités du projet malgré quelques difficultés rencontrées et se disent ne plus être considéré comme des vulnérables. « Avant je vivais des travaux des champs et de la vente des fagots de bois. Mais depuis que j’ai reçu le cash inconditionnel, j’ai changé d’activité. J’achète les condiments que je revends le jour du marché des autres villages. Et ça me rapporte » raconte Aboubakar Maïna qui dit avoir reçu 75000f comme fonds pour lancer son activité.
Issa Maïna pour sa part, dit avoir emprunté l’argent dans la caisse des (Avec) pour commenter son activité de vente de petit ruminant. « J’ai emprunté 30000f de la caisse, j’ai acheté 2 chèvres. J’ai revendu et j’ai eu le bénéfice 5000f. J’ai refais deux fois de suite, comme le marché devenait difficile, j’ai dû rembourser l’argent emprunté », regrette-t-il.
A Djeoné 1, une autre localité de Daboua, 661 ménages bénéficient d’un puit en construction dénommé “puit de la paix”. Un puit qui a pour objectif de consolider les relations entre les villages voisins du Tchad et du Niger. Selon ces populations qui attendent impatiemment d’avoir de l’eau dans la localité, « c’est un signe de progression et les villages voisins pourront aussi en bénéficié », rassurent-t-elles.
Ndjondang Madeleine