Au cours de sa première session extraordinaire de l’année, le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) a passé au peigne fin l’évolution de la politique monétaire de la Beac au cours de son demi-siècle d’existence. Le comité s’est dans un communiqué réjoui des résultats globalement satisfaisants.
Le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Beac qui s’est réuni pour la première fois de l’année, et ce, à l’occasion du cinquantenaire de l’institution a revisité l’évolution de sa politique monétaire, « en déclinant ses principales étapes » dont la dévaluation de 1994 mais aussi les réformes réalisées et les défis futurs.
En termes de réformes réalisées au cours d’un demi-siècle d’existence, le Comité note avec satisfaction « un taux de couverture extérieure de la monnaie significativement au-dessus du minimum statutaire de 20 % (s’élevant actuellement à plus de 70 %) », « des réserves de change représentant environ 4 mois d’importations de biens et services » « une inflation très largement maitrisée et bien en-dessous de la moyenne des économies d’Afrique subsaharienne ». le communiqué indique ces réformes ont porté sur le renforcement du cadre opérationnel de politique monétaire, « favorisant ainsi une nette amélioration de sa transmission sur les secteurs réel et financier et un marché interbancaire de plus en plus intégré qui permet de renforcer progressivement le rôle de la Banque Centrale en tant que prêteur de dernier ressort ». « En lien avec le régime de change fixe, les évolutions de la politique monétaire ont contribué à la stabilité du cadre macroéconomique dans la Cemac, favorisant ainsi la croissance et la résilience des économies dans un contexte d’incertitudes croissantes », précise ce communiqué signé du gouverneur Abbas Mahamat Tolli.
Le Cpm a pris par ailleurs acte des défis et enjeux auxquels la Banque centrale est confrontée et qui, selon lui, conditionnent l’efficacité de son action. Ces défis et enjeux s’expliquent par « la forte concentration de la liquidité bancaire », « la nécessité d’une coordination renforcée entre la politique monétaire commune et les politiques budgétaires nationales » « la digitalisation accrue du système financier et le développement des finances », « l’approfondissement de l’inclusion financière et du financement des économies » et enfin « la prise en compte des enjeux climatiques et environnementaux dans le cadre de politique monétaire de la Beac ».
Le Comité de politique monétaire (Cpm) salue les efforts de la Beac depuis 50 ans pour promouvoir l’intégration économique et financière et l’encourage à continuer à œuvrer pour un développement économique harmonieux de la sous-région.
Stanyslas Asnan