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« Le Sahel, synthèse des défis et urgences de l’Afrique »

« Le Sahel, synthèse des défis et urgences de l’Afrique » 1

Sur invitation de L’Initiative globale pour la paix et la sécurité en Afrique (Igpsa), l’ancien premier ministre de transition Pahimi Padacké Albert a pris par à un webinaire organisé le 17 octobre dernier sous le thème, « le Sahel, synthèse des défis et urgences de l’Afrique ».

C’est un panel composé de Emanuela Claudia Del Re, représentante Spéciale de l’Ue pour le Sahel ; Dr Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal et président de l’Institut panafricain de stratégies, paix-sécurité-gouvernance (IPS) ; Dr Camille Laville, Chercheuse à la chaire d’économie de défense de l’Ihedn et Chercheuse associée au Cerdi-Cnrs-Ird et Albert Pahimi Padacké, Ancien Premier ministre du Tchad.

Au cours des échanges, nous avons relevé les avis des différents intervenants sur la situation géopolitique et géostratégique et sécuritaire dans le sahel.

Sur la présence Russe en Afrique, Emanuela Claudia Del Re affirme qu’ « on ne peut pas accepter que la Russie utilise le sol africain pour créer une nouvelle guerre froide ». L’ancien Premier ministre du Tchad, Albert Pahimi Padacké, a dénoncé les mouvements de jeunesses pro-Russes. « Les jeunes qui pensent que la Russie vient en Afrique en philanthrope, se trompent largement. Les jeunes africains doivent eux-mêmes réussir à internaliser leurs actions pour faire entendre leur cause. On ne peut pas dire vouloir la liberté en se libérant d’un maitre pour aller en chercher un autre », relève Pahimi Padacké Albert.

Sur les défis liés aux financements des opérations de lutte contre le terrorisme au Sahel, Dr Cheikh Tidiane Gadio, estime que la sécurisation du Sahel est une question qu’il faut internaliser. « La sécurisation du Sahel est une question que nous devons internaliser. On ne peut sécuriser un territoire d’un million de kilomètres carré par seulement 30.000 soldats sous-équipés », relève-t-il. Pour lui, comme en Ukraine, il faut également donner les moyens aux États du Sahel pour lutter contre le terrorisme. « Pour lutter contre le terrorisme au Sahel, nous avons demandé à nos partenaires européens de nous accompagner avec 400 millions de dollars. Jusqu’aujourd’hui, nous n’avons jamais vu la couleur de cet argent ! Mais pour la guerre en Ukraine, nous constatons une pluie de milliard de dollars pleuvoir en Ukraine et ce, en quelques semaines », souligne Dr Cheikh Tidiane Gadio.

Nadjita Namlengar