Lentement mais sûrement, le Logone et le Chari avancent sur la ville de N’Djamena. Le cas de Ngueli, Walia et Toukra est déjà très préoccupant. Mais d’autres quartiers ne sont pas épargnés.
Un tour au quartier Sabangali dans le 3ème arrondissement permet de mesurer l’ampleur du phénomène. Une bonne partie des riverains sont dehors et cogitent sur leur sort. Au bord du fleuve, ils sont nombreux à regarder, sans savoir que faire face à l’eau qui, tel le volcan Etna, gagne minute après minutes des parcelles. La plus part des vergers situés un peu plus bas sont tous engloutis. Seuls les feuillages des manguiers sont visibles sur l’eau. Juste derrière l’ancienne rue de corniche, certaines constructions sont déjà gagnées par “l’eau de sel’’. Certains habitants commencent à élaborer des plans d’évacuation. “Si ça nous prend, nous iront occuper le Ltc et la Rnt’’, lance, sans broncher, Youssouf, un riverain.
Une situation pareille inquiète aussi les habitants de Gassi et Chagoua non loin de Don Bosco.
ABC