Trois jours après avoir été reçus par le Président du conseil militaire de transition, les leaders des églises protestantes ont décidé de revenir aux assises du dialogue national inclusif et souverain. Un retour qu’ils justifient par la prise en compte de leurs revendications.
Selon le Bishop Amane Mamaté, suite à l’exécution d’une partie de leurs revendications, ils décident de regagner le dialogue. « Une partie de nos revendications a été exécutée et nous nous sommes dit ce n’est pas encore la peine de rester dehors », justifie le président de l’Alliance évangélique des églises de pentecôte au Tchad (Aeept).
Pour bishop Amane Mamaté, de toutes les manières, s’ils restent dehors les décisions qui seront prises au Dnis vont s’appliquer à tout le monde. « L’essentiel est que les religieux ont leur place dans le présidium pour délibérer, parce qu’on ne va pas les laisser délibérer seul », complète-t-il.
Le président de l’Alliance évangélique des églises de pentecôte au Tchad regrette que la demande de suspension du dialogue, formulée par le Groupe des religieux et des aînés ne soit pas respectée. « Ce qui nous a choqué est que nous avons entamé des négociations qui sont sur le point d’aboutir, pour permettre à tout le monde d’être dans la salle, quand les gens nous ont sabotés. C’est ça le problème », estime-t-il.
Le président de l’Alliance évangélique des églises pentecôtes au Tchad (Aeept), Amane Mamaté, pointe la volonté manifeste des uns de saboter le dialogue. « Au moment où Wakit Tamma et Les Transformateurs ont fait quelques concessions pour venir dans la salle si leurs points de revendications sont prises en compte, nous constatons une intention délibérée de saboter ses efforts et nous ne pouvons pas cautionner ça », souligne Amane Mamaté.
Pour le moment, selon Amane Mamaté, ils sont revenus dans la salle comme observateurs. « Vous avez vu qu’on n’a pas pris la parole, parce qu’on observe. S’ils sont de bonne foi, ils feront ce qu’ils nous ont dit en coulisses », précise-t-il.
Nadjita Namlengar
