Dans un communiqué de presse conjoint, les organisations politiques et de la société civile, signataires de la déclaration du 19 mai, constatent avec regret la poursuite des assises du dialogue national inclusif malgré la demande de suspension formulée par le Groupe des religieux et des aînés, afin de ramener tous ceux qui ne prennent pas part au dialogue.
Les signataires de la déclaration du 19 mai informent que le « Groupe des religieux et des aînés » a entrepris des démarches auprès des organisations non participantes au dialogue en cours, en vue de concilier les positions des parties afin de contribuer à la participation holistique de tous au Dialogue national inclusif et souverain (Dnis). « Ces points d’accord portent principalement sur l’arrêt du processus en cours, l’acceptation d’un présidium provisoire qui va conduire à l’élection d’un nouveau présidium et l’adoption d’un nouveau règlement intérieur, avec de nouveaux quotas de participation équilibrés et inclusifs », informent-ils. Selon le communiqué, ces points d’accord sont les conditions minimales pour un « sincère et véritable Dnis, et qui permettra de finaliser les points de participation avec les Transformateurs et les Politico-militaires non-signataires de l’accord de Doha. Tous les partis et organisations de la société civile et religieuses ayant massivement quitté la salle du dialogue actuel pourront revenir sur la table de la réunion, sans compter bien d’autres qui vont inéluctablement quitter la salle au vu de la mascarade en cours ».
Malheureusement, les Signataires de la Déclaration du 19 mai « constatent avec stupéfaction l’obstination inouïe du Pcmt et de son gouvernement qui refusent la suspension des travaux et accélèrent le dialogue entre soi en cours pour la conservation du pouvoir ». Toutefois, les Signataires de la Déclaration du 19 mai « sont convaincus qu’il n’est pas trop tard d’arrêter le Dnis en cours et de repartir à zéro sur des nouvelles bases sincères et consensuelles pour sauver le Tchad, à moins de dire aux Tchadiens qu’ils n’ont pas d’autre choix que de continuer à subir le système de prédation au pouvoir. Ce qu’ils ne vont plus accepter et trouveront les moyens de lutter pour leur libération ».