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Avenue Mathias Ngartéri, un piège à quatre roues

Avenue Mathias Ngartéri, un piège à quatre roues 1

Suites aux fortes pluies qu’a connu la capitale au mois d’aout dernier, l’avenue Mathias Ngartéri est devenue une voie difficile à emprunter. Sur environ 300 mètres allant de la paroisse saint Emmanuel à la jonction de l’avenue du 10 octobre, une mare s’est formée. Pendant que les motocyclistes côtoient difficilement les bords de route pour avancer, les voitures, minibus et camions de marchandises eux doivent « nager » pour espérer traverser la zone. Mais souvent, ces véhicules s’embourbent car sous l’eau stagnante, des nids de poules devenus ‘’nids d’éléphants’’ piègent les conducteurs. L’occasion faisant le larron, les jeunes des quartiers se frottent les mains car pour libérer ces véhicules de ce piège, les conducteurs font appel à eux et moyennant quelques billets, les jeunes débloquent la situation.

Selon un spécialiste des ponts et chaussées, le bitume n’aime pas l’eau. « En principe, ce genre d’ouvrage devrait s’accompagner de bonnes canalisations. Sans cela, l’eau qui stagne, s’infiltre et lorsqu’elle dépasse le goudron pour atteindre l’argile ou la terre en dessous, celle-ci gonfle et fait craquer la couche supérieure qui sous l’effet du poids des véhicules casse faisant des trous de plus en plus grands ». La baisse du niveau d’eau a effectivement permis de voir que de grands trous sont creusés sur toute cette distance.

Abgué Boukar Christophe