L’Undr appelle le peuple tchadien à prendre son destin en main
L’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau a tenu son conseil national statutaire du 21 au 23 avril 2017 à la Maison de la femme au quartier Ndjari de N’Djamena. Une occasion pour le parti de la calebasse de réfléchir et d’évaluer les actions de l’UNDR dans l’échiquier politique tchadien ainsi que pencher sur les perspectives face à la situation socio-politique et économique du Tchad.
L’élection d’avril 2016 qualifiée de fraude par l’UNDR, la prorogation du mandat des élus du peuple, les arrestations des leaders de la société civile sont des principaux points abordés par le président de l’Undr Saleh Kebzabo lors de ces assises. « Deby ne pouvait pas prendre le risque d’une confrontation avec n’importe lequel d’entre nous, même dans une élection truquée. Voila pourquoi, il a, au préalable organisé et exécuté ce coup d’état électoral qui fait de lui, le président le plus mal élu d’Afrique », martèle Saleh Kebzabo.
De ce fait, il invite les leaders des autres partis politiques à plus de constance et de consistance en leur suggérant un autre courant de l’opposition. « Cessons de faire des va et vient comme des leaders qui ignorent pourquoi ils se battent. Je suggère que dorénavant qu’il y ait des courants dans l’opposition, des partis de gauche qui se réclament du socialisme ou de social démocratie où l’Undr s’y identifie ».
En outre, Saleh Kebzabo appelle le peuple tchadien à ne pas compter sur l’extérieur pour sortir de ce chaos orchestré et entretenu par le régime MPS. « La responsabilité appartient au peuple tchadien. Cela ne peut se réaliser par une lutte commune », a indiqué Saleh Kebzabo. Pour ce faire, le conseil national recommande au gouvernement à mettre fin à la gestion clanique et tribaliste et de tout mettre en œuvre pour juguler la crise sociale, économique et alimentaire en prenant des décisions immédiates pour résoudre la cherté inadmissible de vie. Pour le conseil l’apurement des arriérés de bourses des étudiants, des pensions des retraités, des arriérés des fonctionnaires et le paiement à termes échus des salaires des fonctionnaires sont des impératifs et l’Etat doit les résoudre.
Stanyslas Asnan