Au lendemain du lancement officiel des assises du dialogue national inclusif et souverain, le Président du conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby a rencontré les responsables des médias publics et privés, ce lundi 22 août au palais présidentiel. Il a exhorté les Hommes de média à véhiculer les messages de paix et la cohésion sociale pendant cette période de transition.
Le Pcmt a rappelé son objectif qui est de faire pour que la liberté d’informer soit l’un des fondements de la démocratie. Mais « bien évidemment, cette liberté doit être encadrée par la morale et l’éthique du journaliste mais aussi par la loi qui protège les citoyens », affirme-t-il. Pour Mahamat Idriss Déby, ce dialogue national inclusif et souverain doit être le rendez-vous pour panser définitivement, les déchirures, les rancœurs, les rancunes, la haine et la division dont soufre la société tchadienne. « Il faut que tous les fils et filles du Tchad réunis dans cette grande rencontre puissent se dire les vérités et tourner définitivement les pages sombres de notre histoire commune. Dès lors, mieux vaut cultiver l’amour, la tolérance, le pardon et la joie de vivre pour que notre séjour sur cette terre soit le plus agréable possible », lance-t-il. Dans cette perspective, il appelle les acteurs de la presse internationale nationale à jouer un rôle essentiel.
Le Président du conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby invite la presse à relayer son appel destiné à tous les compatriotes qui n’ont pas encore décidé de se joindre au processus, à saisir cette opportunité, pour mener, ensemble, la vraie lutte qui est celle de la réconciliation nationale et du développement du Tchad.
Mahamat Idriss Déby appelle les patrons des média à la responsabilité. « L’exercice de ce noble métier doit être un gage de qualité et de rigueur dans le traitement d’informations. Bien évidemment, donner l’information est une chose, mais désinformer pour servir des agendas cachés des hommes politiques souvent tapis dans l’ombre en est une autre. C’est pourquoi, j’en appelle au sens de responsabilité et de patriotisme de toute la corporation », appelle-t-il.
Certes, reconnaît-il, les médias doivent avoir une ligne éditoriale et un positionnement idéologique, donc ils peuvent être pro X ou pro Y. « Cela n’empêche pas d’être professionnel », ajoute-t-il.
« Ce que je dénonce est surtout le journalisme à gage, les reporters payés pour salir sans aucun fondement ni logique. Il faut que cela cesse ! La Hama (Haute autorité des média audiovisuels) doit prendre toutes ses responsabilités pour cela », souligne Mahamat Idriss Déby qui estime que, si la quiétude profite à tous, les troubles font souffrir encore plus, les personnes démunies qui vivent au jour le jour. « La période du dialogue national inclusif doit être mise à profit pour porter le message de la paix et de la cohésion sociale entre tous les Tchadiens sans exception », souhaite-t-il.
Nadjita Namlengar
