Dans un communiqué de presse, le coordonnateur de Une nation pour tous (Unpt), Abdelsalam Chérif alerte sur les contenus des messages à travers les réseaux sociaux, appelant à « la haine, au meurtre génocide ». Il prévient que l’Etat sera tenu pour responsable de tout ce qui adviendra.
Ces appels à la haine, au meurtre voire au génocide, au viol à l’endroit d’une communauté, sont devenus monnaie courante, constate l’Unpt. « Mieux, au vu et au su de tout le monde, des appels au rassemblement de tous les criminels dans une région de notre pays sont lancés par les tenants d’un apartheid, nouvelle version, pour mener de manière systématique ces actes criminels dont les bases morales laissent perplexe tout observateur sérieux », s’alarme Abdelsalam Chérif.
Pour le coordonnateur de L’Unpt ces propos « insidieux, insultants aux antipodes des valeurs morales qui ont caractérisé la cohabitation pacifique et le vivre ensemble dans notre pays, sont lancés, toujours à travers des réseaux sociaux qui servent de justificatifs au camp d’en face ».
Cette situation est à prendre très au sérieux, alerte-t-il. « Les conflits perçus comme des affrontements entre agriculteurs-éleveurs ou intercommunautaires s’alimentent par ces contenus véhiculés par ces « réseaux milles collines », ajoute le coordonnateur Abdelsalam Chérif.
Le silence de l’Etat à ce sujet inquiète L’Unpt. « Ses interventions ne se font qu’après coup pour compter les morts, présenter les condoléances et faire payer la dia. Pas plus », regrette Abdelsalam Chérif qui ajoute que « l’Etat sera tenu pour responsable des conséquences de son laisser aller si des mesures rigoureuses ne sont pas prises pour mettre hors d’état de nuire ces groupuscules incitateurs à la haine ».
Nadjita Namlengar
