Par un communiqué de presse rendu public ce 11 août 2022, la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (Ctddh) se dit préoccupée par les conflits éleveurs-agriculteurs qui a endeuiller depuis le 09 août dernier plusieurs familles tchadiennes dans les provinces du Guera et du Mayo-Kebbi Est et rappelle au gouvernement de transition d’assumer ses responsabilités en traduisant les auteurs d’infractions devant les juridictions compétentes.
Selon la convention tchadienne de défense des droits de l’homme, la perte énorme des vies humaines et le saccage de plusieurs biens occasionné par ces violents affrontements qui ont eu lieu à Mangalmé et à Leo sous le regard passif des autorités militaires et administratives de la transition pendant que ceux-ci s’activent à organiser un dialogue national sensé jeter les fondements d’un Tchad reconcilié est à déplorer. « Nous constatons que la légèreté avec laquelle les autorités de la transition gèrent ces conflits risque de créer une guerre civile dont elles ne pourront plus contrôler », s’inquiète le communiqué
Par ailleurs, la Ctddh a tenu à rappeler au gouvernement de transition d’assumer sa responsabilité de garant de la sécurité des citoyens et leurs biens et de rechercher à traduire tous les auteurs et coauteurs d’infractions devant les Juridictions compétentes. « Nous rappelons également, à toutes les composantes de la société que la vie humaine est sacrée et aucun motif social ou religieux ne justifie ses massacres et invitons, toutes les parties opposées à la retenue, à l’esprit de dialogue et à se fier à la justice pour le règlement de leurs différends », stipule le communiqué .
Kedaï Edith
