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Dialogue national inclusif : une dizaine d’organisations ne prendrons pas part et menacent de descendre dans la rue

Dialogue national inclusif : une dizaine d'organisations ne prendrons pas part et menacent de descendre dans la rue 1

Une dizaine d’associations et partis politiques à savoir le Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er juin, Wakit Tamma, Les Démocrates, Une nation pour tous, La cop, l’Utpc, la plateforme de la diaspora, le Mpud, le Fnc, parti Un nouveau jour et le Repep ont organisé une conférence de presse pour réitérer leurs revendications pour un dialogue véritablement inclusif et souverain et annoncer qu’ils ne participeront pas au prochain dialogue national inclusif.

Pour un dialogue inclusif, apaisé et réussi, ces organisations exigent que le comité d’organisation de dialogue national inclusif soit recomposé pour d’inclusivité, l’agenda du dialogue soit recentré sur l’essentiel qui est totalement politique, les critères de participation soient revus pour éviter les quotas exagérément faits en faveur du Mps/Cmt. « Conformément aux articles 16 et 17 de la loi n°032/Pr/2019 portant charte des partis politiques en République du Tchad, que peuvent bien faire dans un dialogue hautement politique des agents de force publique, des autorités traditionnelles, des diplomates en poste, tous nommés par le système en place ? », s’interroge Avocksouma Djona Atchénémou. Pour lui, la force de tout dialogue repose sur la confiance accordée aux parties prenantes impliquées dans les négociations.

Sur l’accord de paix signé entre le gouvernement et les mouvements rebelles à Doha, le prof Avocksouma Djona estime que le contenu est trop mince et passe à côté de l’essentiel. « En remplaçant le comité technique spécial présidé par une personnalité au-dessus de tout soupçon par un organe du gouvernement de transition, le peuple tchadien a compris que l’on n’était à Doha, non pas pour dialoguer mais pour obtenir le ralliement pur et simple des compatriotes dits de politico-militaires », affirme Avocksouma Djona Atchénémou.

Ces organisations déduisent qu’elles sont tout simplement exclues du dialogue. « Il n’y a pas et n’y aura pas de place à des débats contradictoires au cours du futur forum. Le système Mps/Cmt chercher à perpétuer la monarchisation du pouvoir au Tchad », accuse le porte-parole de ces organisations, Avocksouma Djona Atchénémou. Il annonce que les leaders de ces associations et partis politiques prendrons pas part à ce forum qui « risque fort de ressembler à ceux de 2018 et 2020 ».

Même si ces forces vives ne prendrons pas part à ce dialogue, elles entendent mener des grandes actions de désobéissance civile à partir du 11 août et grande manifestation le 19 août prochain.

Nadjita Namlengar