Par un communiqué de presse, l’Association de défense des droits de consommateurs (Adc), tient à rappeler le caractère irréaliste, injuste et illégal de l’opération d’enroulement des abonnées des téléphones mobiles exigée par l’autorité de régulation de la communication électronique.
Selon l’Adc, par communiqué du directeur général de l’Arcep, un ultimatum a été donné aux citoyens abonnés des téléphones mobiles de se faire identifier obligatoirement avec le numéro national d’identification (Nni) et ce, au plus tard le 10 août 2022. « Pourquoi les citoyens consommateurs tchadiens doivent-ils payer le prix de la défaillance, du dysfonctionnement et de la léthargie des services publics », s’interroge l’Adc. Pour elle, c’est l’administration publique qui est au service de la population et non l’inverse. « En cette période où les Tchadiens font face à la crise alimentaire et aux inondations, il est inadmissible de contraindre les abonnés disposant des pièces d’identité en cours de validité de consacrer des journées de travail devant les guichets de l’Anats pour se faire délivrer le Nni », s’inquiète le secrétaire générale de l’Adc, Daouda Elhadj Adam.
Etant à l’approche du dialogue national inclusif, l’association des consommateurs demande l’intervention personnelle du Président du conseil militaire de transition (Pcmt) pour épargner les citoyens consommateurs de cette situation qui met à mal la paix sociale. Mais aussi au gouvernement ne pas bousculer les abonnés déjà identifiés à travers les pièces d’identité admises par l’Arrêté N°40 du 12 novembre 2012. Si les règles ont changé, il faut leur donner du temps pour qu’ils puissent se conformer aux nouvelles exigences. « L’Adc n’est pas contre l’identification des abonnés mais le fait de changer des règles pour exclure une partie des consommateurs serait difficilement acceptable », précise Daouda Elhadj Adam.
Nguelsou Balgamma