Le président du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme au Tchad Marting Felix Kodjiga dénonce les manœuvres de la junte pour estime-t-il proroger la transition.
Selon le président du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme au Tchad (Rdst) le Conseil militaire de transition (Cmt) a failli à sa mission qui est d’assurer la sécurité des Tchadiens. « La sécurité est la raison d’être du Cmt mais les tueries de Faya, d’Abéché, de Sandana, de Kouri Bougdi et autres assassinats démontrent l‘échec des autorités de transition », note Marting Felix Kodjiga.
Il estime que la transition actuelle pose problème et dénonce entre autre la mise en place unilatérale du Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni). « Ce Codni non consensuel fera la volonté des autorités de transition au détriment du peuple tchadien. Nous disons non au folklore de 2018 et 2020 », dénonce-t-il.
La présence des bases militaires françaises au Tchad permet d’après lui le pillage des ressources naturelles. « Certains membres du pouvoir pillent les ressources publiques. Et ce sont les populations qui paient les pots cassés », fustige Marting Felix Kodjiga qui rappelle que la transition ne doit jamais dépasser le délai. « La transition doit prendre fin le 20 octobre 2022 sans un jour de plus, pour ainsi laisser place à des institutions consensuelles de se charger de la destinée de la République, notre patrimoine commun. Elle doit se solder, non seulement par un dialogue sincère, souverain et inclusif mais par des élections libres, démocratiques et transparentes auxquelles ceux qui dirigent la transition ne doivent pas y participer », précise-t-il.
Pour une issue sérieuse et favorable au développement du Tchad, le président du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme au Tchad assure que « le torpillage autour du dialogue constitue une manœuvre de sabotage ayant pour but d’exclure la majorité des Tchadiens soucieux du changement ». « Que le gouvernement de Pahimi se taise s’il n’a rien à proposer aux Tchadiens. Un évènement de cette importance ne doit pas être annoncé par un simple arrêté au lieu d’un décret. La fixation de la date du 20 août pour la tenue du dialogue sans concertation au préalable avec les forces vives élucide bien le mépris des autorités de transition vis-à-vis du peuple tchadien », complète-t-il.
Stanyslas Asnan