Réunies en assemblée générale ce mercredi 27 juillet à la bourse du travail, les victimes du projet de construction de la haute tension des chinois appelé « boucle 90 » des 1er, 7ème, 8ème et 10ème arrondissements de la ville de N’Djamena ont fait le bilan des 7 années écoulées et ont discuté sur la suite des démarches à entreprendre.
Expropriés de leurs terrains par le gouvernement depuis 2015 pour le projet de la construction de la haute tension, les victimes du projet « boucle 90 » qui sont au total 2203 personnes en ont marre de tourner en rond et dénoncent une spoliation de leur droit. « C’est depuis avril 2015, que nous entreprenons des démarches dans les différents ministères, nous avons même eu des audiences et des promesses, mais jusque là rien n’a été fait pour indemniser les familles . Nous ne savons plus que faire pour entrer en possession de nos droits », informe le coordonnateur du comité Nanglengar Tita Bertin.
Pis encore souligne le coordonnateur, une commission incluant les membres des ministères du pétrole, des finances et de l’urbanisme a été mise en place par arrêté ministériel en 2021 pour réexaminer le dossier qui entre temps avait malencontreusement disparu. « Faute d’indemnisation de ses membres, le comité a cessé le travail et est en veilleuse depuis 2 mois et demi déjà », déplore Nanglengar Tita Bertin.
Pour le coordonnateur du comité, il y’a pas de volonté manifeste de payer les dédommagements des victimes . « c’est depuis 7 ans que nous subissons ça. Nous ne pouvons plus attendre que ce comité puissent nous trouver des solutions» , martèle-t-il.
Le comité de suivi « boucle 90 », projette mener des actions de grande envergure dans les jours à venir s’il n’obtient pas gain de cause.
Kedaï Edith
