Dix organisations de la société civile et partis politiques, parmi lesquelles Wakit Tamma, Unpt, Cop, Utpc, Mpud ont publié une déclaration commune pour exprimer leur volonté de participer au dialogue national inclusif et souverain et convenu des exigences préalables pour son succès. Elles appellent les Tchadiens à ne pas laisser passer cette forfaiture prévue le 20 août prochain.
Les dix organisations et coalitions exigent pour la réussite du dialogue : « Que le président prenne un acte législatif ou règlementaire pour consacrer le caractère « souverain » du dialogue ; un accord acceptable au pré-dialogue de Doha afin d’assurer la participation de tous les politico-militaires au dialogue national inclusif et souverain ; Mise en place d’un organe paritaire chargé d’organiser le dialogue national inclusif et souverain. (Lequel organe sera chargé de la définition de l’agenda du dialogue national inclusif et souverain ; la détermination des critères de participation et de la liste des participants : L’élaboration du projet de règlement intérieur du Dnis) ; la préservation des libertés fondamentales pour tous les citoyens, notamment celle de marcher pacifiquement et la liberté de se réunir ».
D’après ces organisations et coalitions, le dialogue national inclusif convoqué pour le 20 août prochain et dont « l’organisation est confiée au Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni) » ne prend en aucune façon les exigences citées ci-dessus. « Ce dialogue ne sera ni souverain, ni inclusif. C’est un monologue entre soit des gens d’un même camp, soit une exclusion de tous ceux ne partagent pas le processus conduit par le Conseil militaire de transition. Un refus clair du dialogue et un passage en force pour aboutir à des résultats connus d’avances et à des élections truquées comme d’habitude à la fin de la transition. Le conseil militaire de transition et certains dirigeants prédateurs pensent que les armes énormes accumulées avec l’argent des Tchadiens, et la direction clanique des forces de défense et de sécurité sont des gages suffisants pour s’imposer par la force », informent-t-elles dans la note.
Pour elles, le Cmt « joue un jeu dangereux en allant dans cette voie de refuser sincèrement d’unir tous les tchadiens. Il ne s’agit pas de copter quelques personnes à ajouter au Codni, qui n’a rien de consensuel et d’inclusif, et qui a perdu toute confiance et crédibilité », précise-t-il.
Les signataires de la déclaration commune appellent tous les Tchadiens, toutes les forces vives de la nation, à ne pas laisser faire cette forfaiture prévue pour le 20 août 2022, et qui va conduire le Tchad à la catastrophe. Ils appellent à se mobiliser pour un sincère dialogue inclusif et souverain pour mettre en place les nouvelles institutions de la transition, devant remplacer le Cmt, son gouvernement et son Cnt (Conseil National de transition) avant la fin de la transition le 20 octobre 2022, date au-delà de laquelle le CMT n’existe plus. Ils appellent l’Union Africaine et la Communauté internationale à s’éloigner de la mascarade prévue le 20 août, et à soutenir leurs propositions qui permettront d’asseoir les bases d’un véritable dialogue national inclusif et souverain, concourant à l’atteinte d’une paix durable et d’un développement dans la justice sociale au Tchad.
Il s’agit entre autres de la coordination des actions citoyennes Wakit Tamma, le Groupe d’appel du 1er juin, le parti un nouveau jour, la Convergence des organisations politiques (Cop), l’Union des travailleurs progressistes pour la cohésion (Utpc), le Mouvement du peuple uni pour la démocratie (Mpud), les Démocrates, le parti Une nation pour tous (Unpt), , la Plateforme de concertation de la diaspora tchadienne et le Front nouveau pour le changement (Fnc)
Stanyslas Asnan