Dans un communiqué de presse signé par son directeur général Dr Maoundonodji Gilbert, le Centre d’études et de recherche sur la gouvernance, les industries extractives et le développement durable (Cergied) appelle les autorités à mettre fin aux détournement des biens et deniers publics et qualifie le scandale financier à la société des hydrocarbures du Tchad de « haute trahison ».
Pour le Cergied, ce détournement de plus 120 milliards de francs CFA à la Sht « serait l’œuvre de plusieurs personnalités publiques en complicité avec les institutions bancaires de la place ». Le Cergied estime dans le communiqué que, « cette pratique qui n’est ni la première ni la dernière au Tchad est un crime de haute trahison à l’endroit de la population tchadienne ».
Le Cergied dénonce avec « véhémence » cette pratique qu’il qualifie de « crime économique qui aura pour conséquence la détérioration davantage des conditions de vie de la population tchadienne ». Le centre d’études et de recherche sur la gouvernance, les industries extractives et le développement durable rappelle que le Tchad a le statut de « pays conforme » à l’Itie depuis 2014 et se doit d’être le plus transparent possible dans la gestion des affaires publiques. Le Cergied exige également un audit indépendant et exceptionnel en même temps que celui de la Commission bancaire et de la Cemac à la Sht.
Il interpelle la justice tchadienne à se saisir du dossier afin que lumière soit faite pour le bien des Tchadiens et d’éviter que cette affaire « connaisse une issue que celles précédentes, relative aux détournements et vols des deniers publics ». Le Cergied invite les organisations nationales et internationales de transparence à se « mobiliser pour des actions de grande envergure pour que les fonds détournés et placés dans les comptes offshores soient retracés, recouvrés et rapatriés ».
Nadjita Namlengar
