Le président de l’ordre des avocats du Tchad, le bâtonnier Me Djerandi Laguerre Dionro entouré des membres du bureau exécutif du barreau a condamné les violations graves des droits humains à Kouri Bougoudi et annoncé le maintien de la grève des avocats.
L’ordre national des avocats du Tchad a condamné les violences des droits de l’homme à Kouri Bougoudi, dans la province le Tibesti. Ces violations portent, selon le bâtonnier, une atteinte grave aux droits humains dont le droit à la vie en est le noyau dur. « Cette situation préoccupe plus d’un et s’ajoute à la liste des cas antérieurs restés jusque-là non élucidés. Le Barreau du Tchad exprime une vive préoccupation par rapport à la situation sécuritaire dans cette localité du pays et la quantité d’armes qui y circulent sans contrôle », précise Me Djerandi Laguerre Dionro. Cela constitue selon le bâtonnier un défi majeur pour les droits de l’homme, la paix et la quiétudes sociale. « Le Barreau relève une fragilisation continue du tissu social sur l’ensemble du territoire national et la banalisation de la vie humaine pourtant sacrée », ajoute Me Djerandi Laguerre Dionro qui en appelle à la responsabilité du gouvernement afin que « des mesures et dispositions soient prises pour ramener le calme à Kouri Bougoudi, assurer le respect des droits humains, la paix et la quiétude dans cette localité et sur l’ensemble du territoire ».
Il exige que lumière soit faite sur ces violations massives des droits humains à Kouri Bougoudi et que les responsables et complices soient traduits devant les juridictions. « Le Barreau du Tchad, tout en appelant les parties prenantes à ces conflits à un arrêt immédiat, rappelle au gouvernement son devoir régalien d’assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national et de permettre la jouissance pleine et effective des droits de l’homme à tous les citoyens sans discrimination et sans exception aucune », complète-t-il.
Les avocats ont décidé aussi à l’issue de leur assemblée générale extraordinaire de maintenir leur grève pour exiger la libération des leaders de Wakit Tamma. « Nous interpelons le gouvernement de transition pour le respect des règles des procédures et des lois de façon générale, gage d’un véritable Etat de droit », renchéri le bâtonnier qui invite les plus hautes autorités « à des actes forts d’apaisement et un grand sursaut pour la paix et la quiétude sociale qui sont mises à rude épreuve ».
Stanyslas Asnan