Le gouvernement malien a annoncé son retrait de l’organisation régionale G5 Sahel et de sa force militaire antijihadiste. Cette décision des autorités de transition malienne fait suite au refus d’assurer la présidence de cette organisation régionale.
C’est à travers un communiqué que la présidence de la République malienne a annoncé dans la soirée du 15 mai le retrait du pays du G5 Sahel et de sa force militaire antijihadiste. « Le gouvernement de la République du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe. Cette décision sera notifiée aux États membres de l’organisation conformément à la procédure prévue en la matière », annonce la présidence.
Bamako devrait accueillir en février dernier la conférence des chefs d’États du G5 Sahel qui devra « consacrer le début de la présidence malienne du G5 » mais cette conférence n’a toujours pas eu lieu.
Le 15 mai marque la fin de la date-butoir pour un « progrès substantiel » la junte. « l’opposition à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un État extra-régional visant désespéramment à isoler le Mali », précise le communiqué de la présidence malienne.
Créé en 2014 par cinq États du Sahel à savoir la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, le G5 Sahel ou « G5S » se fixe pour mission la lutte contre les groupes djihadistes, mais elle est également chargée d’intervenir contre le trafic de drogue, d’armes et de migrants.
Stanyslas Asnan