Le porte-parole des actions citoyennes Wakit Tamma Me Max Loalngar a fustigé le report sine die du dialogue national inclusif et annoncé le décalage de la marche pacifique prévue du 10 mai au 14 mai prochain.
Le énième report du dialogue national inclusif consacre selon le porte-parole de Wakit Tamma « définitivement l’échec du conseil militaire de la transition à conduire une transition consensuelle et apaisée . « La débâcle est telle qu’il a fallu tirer prétexte de la demande de l’Etat du Qatar pour décider de ce report. Ce faisant, c est notre aptitude, comme Etat, à lire les présages de notre existence pour décider souverainement de notre destinée commune qui est en jeu », précise Me Max Loalngar qui se demande : « peut-on encore se fier aux autorités qui montrent très clairement leur frilosité à anticiper sur les évènements pour indiquer un cap rassurant au peuple tchadien » ?Il estime que le conseil militaire de transition dispose d’un agenda caché. « Sinon comment comprendre, qu’en dépit des incessants appels à une prédéfinition réfléchie et consensuelle, de l’agenda du dialogue qui permettrait justement de conserver toutes les chances d’une exécution effective des attentes du peuple, il ait fallu attendre l’appel d’un pays tiers pour se résoudre à un report qui coulait de source, compte tenu des défaillances signalées dont l’absence du caractère inclusif, sincère et consensuel. Si l’on ajoute que la junte au pouvoir au Tchad a persisté dans la fuite en avant, des négociations sectorielles, des achats de conscience et autres affabulations comme la fabrication des groupes politico-militaires, le report à la demande du Qatar constitue un véritable renoncement à notre souveraineté nationale »,ajoute-t-il.
Wakit Tamma exige des clarifications sur l’installation de 5 nouvelles bases militaires françaises au Tchad
Le porte-parole de la coordination des actions citoyennes a non seulement dénoncé l’implantation des forces françaises dans cinq villes du Tchad mais aussi demande des clarifications aux autorités. « Il n’est nullement surprenant que les informations faisant état de l’installation des militaires français dans cinq villes du Tchad, à savoir Ati, Wour, Adré, Amtiman et Tissi n’aient suscité aucune réaction ni du gouvernement, ni du Cmt », regrette Me MaxLoalngar qui pose la question : « peut-on raisonnablement, dans le contexte d’un régime de transition, autoriser l’implantation des forces militaires étrangères sur le territoire nationale, sans en référer au peuple et à l’absence de toute assemblée nationale à même de ratifier les traités ? Est-ce un passage en force de la part de la France, ou l’exécution d’une résolution muette et secrète des Nation unies » ?
Pour lui, que le Tchad soit dans une phase de transition avec des compétences réduites n’ôte rien à l’existence de notre pays comme Etat indépendant. « Nous en appelons à la communauté internationale dans son ensemble et particulièrement à l’organisation des Nations-Unies pour le respect de la dignité des Tchadiens et la souveraineté de notre pays. Nous voulons juste être considérés comme un peuple à part entière, digne de respect et de considération », précise-t-il.
La coordination des actions citoyennes appelle le peuple tchadien à rester débout pour défendre les valeurs de la République.
Stanyslas Asnan