Le vice-président de l’Union des journalistes tchadiens Kodmadjingar André appelle les autorités financières à exécuter les instructions présidentielles de lever tous les obstacles à la mise à disposition des subventions à la presse pour son épanouissement.
Après un hommage au confrère Evariste Loramadji, correspondant de la radio Lotiko et Vision FM, « tombé plume et micro à la main pendant qu’il couvrait les massacres de Sandana, le 9 février 2022 », le vice-président de l’Union des journalistes tchadiens dénonce l’arrestation brutale et la séquestration « sans aucune explication », de Olivier Memndigdé, correspondant de la radio la Voix du Paysan et de la Radio Oxygène par les autorités de la province du Logone Oriental. « Il couvrait les exactions perpétrées contre la population de Donia le 19 avril par les forces de l’ordre », précise-t-il.
La grogne des agents de l’Agence tchadienne de presse et d’édition (Atpe) n’est pas du reste. « Il n’ est un secret pour personne que le personnel de l’Atpe broie du noir depuis plusieurs années sans que cela n’émeuve les autorités de ce pays. A défaut d’un interlocuteur crédible, ces agents gèrent désormais la rue pour exiger de leur employeur qu’est le gouvernement de payer leurs arriérés de dix-huit mois de primes et indemnités ainsi que les meilleures conditions de travail », précise Kodmadjingar André.
L’Ujt demande au gouvernement de transition de décanter la situation le plus rapidement possible, avant la tenue du dialogue national inclusif. « Nous profitons de cette occasion pour lancer un appel aux autorités financières à l’exécution des instructions présidentielles de lever tous les obstacles, à la mise à disposition des subventions à la presse pour son épanouissement », ajoute-t-il.
D’après lui, .la célébration de cette journée mondiale de la liberté de presse, placée sous le thème «le journalisme en état de siège numérique» permettra de joindre aux débats « les responsables des sociétés d’Internet, ceux de la cybersécuritė, les chercheurs en intelligence artificielle et des experts juridiques, pour explorer l’impact de l’ère numérique sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, la viabilité des médias et les engagements pris par les hautes autorités du pays pour la protection de la liberté de la presse, l’accès à l’information et les facilités liées à l’exercice du métier ».
Une édition qui, complète-t-il, coïncide avec le 33ème anniversaire de l’Union des Journalistes Tchadiens. « Le Bureau Exécutif de l’Union des journalistes tchadiens tient à informer (…) que les activités de la célébration de la 29 édition de la Jmlp seront célébrées en différées et couplées, pour la première fois, à celles de l’anniversaire de l’Ujt, le 33 de la vie de notre organisation, pour maximiser plus de résultats pendant cette période de transition »
Cette jonction, informe-t-il, s’ explique, non seulement par le manque de ressources nécessaires mais aussi pour éviter de surcharger ce week-end, où la communauté musulmane célébre la fin du ramadan et le monde du travail prépare la fête du 1 mai. « Les activités seront étalées la dernière semaine du mois de mai », a-t-il promis.