Ils sont nombreux, ces fidèles se ruaient tous les jours vers le fleuve Chari à la recherche de la fraîcheur, oubliant les cas de noyade enregistrés depuis le début de ce mois de ramadan.
Il ne reste que 08 jours pour que le mois du ramadan termine. En attendant, les abords du fleuve Chari ne désemplissent pas de monde, venu trouver refuge du fait de la canicule de ce mois d’avril. Ce vendredi 22 avril, le soleil darde ses rayons, nous prenons le chemin de Mandjafa à la sortie Est de la capitale.
Il fait chaud la température est à 42°c, au bord du fleuve Chari, on voit un groupe de jeune allongé sur le tapis à l’ombre d’un arbuste. « Ce n’est pas facile de jeûner quand il fait chaud, c’est pourquoi on vient passer le temps ici. De temps en temps, on entre dans l’eau pour se rafraîchir un peu » explique l’un d’eux.
Tous fatigué visiblement. Dans l’eau, quelques personnes pataugent tout en causant. « quand tu es dans l’eau, tu oublies la soif et la faim. Tu peux facilement passer la journée sans te rendre compte » confie un autre jeune. A côté, les blanchisseurs s’activent pour laver les habits et autres.
Selon les statistiques du service secours et incendie de la commune de N’Djamena, 21 cas de noyade sur le fleuve Chari ont été enregistrés de janvier à avril.
Alertant la population le maire de la ville de N’Djamena, Ali Haroun, dans un communiqué de presse a fait savoir qu’ « en cette période de canicule, beaucoup de jeunes se retrouvent en masse au bord du fleuve Chari à la recherche de la fraîcheur » Pour lui le phénomène qui s’est accentué durant le ramadan n’est pas sans conséquences « car ces derniers temps plusieurs jeunes y ont laissé leur vie par noyade» a-til- ajouté tout en invitant les parents à empêcher leurs enfants qui s’adonnent à cette pratique de se rendre au bord du fleuve, précise le communiqué du maire de la ville.
Ndjondang Madeleine
