Politique

Les conseillers rejettent la question débat relative au fonctionnement du centre de rééducation et réinsertion des enfants de Koundoul

Les conseillers rejettent la question débat relative au fonctionnement du centre de rééducation et réinsertion des enfants de Koundoul 1

Le deuxième vice-président du conseil national de transition, Mahamat Saleh Makki, a présidé ce 15 avril 2022 au Palais de la démocratie une séance de question orale avec débat relative au fonctionnement du centre de rééducation et réinsertion des enfants du centre espoir de Koundoul pour l’enfance (Ceneke).

La question s’articule autour de fonctionnement du centre, la prise en charge des enfants issues des écoles coraniques par le ministère en charge de l’enfance, la situation des enfants vivant avec Vih-sida qui font l’objet de discrimination et d’abandon par leur milieu social et l’épineuse question des enfants soldats qui perdure au Tchad. Pour ce qui est de son fonctionnement, la ministre en charge de l’enfance, Amina Priscille Longoh informe que le centre n’existe plus juridiquement. « En lieu et place, nous voté un projet de loi portant création d’un centre national de rééducation et de réinsertion des enfants vulnérables à caractère national avec un statut juridique et une autonomie de gestion pouvant recevoir les enfants en conflit avec la loi en son sein », explique Amina Priscille Longo.

Pour pallier au phénomène des enfants des écoles coraniques communément appelés talibé ou Mahadjiri, le gouvernement a entrepris diverses actions : «  la formation en 2021 de 150 maîtres coraniques, sur le droit et la protection de l’enfant , des visites des écoles coraniques afin de sensibiliser les enfants sur les meilleures pratiques, mais aussi encourager et félicitater les maîtres coraniques respectant le droit de l’enfant. La collaboration avec le conseil des affaires islamiques, la réinsertion en 2021 de 150 dans leurs familles d’origine, La mise en place d’un mécanisme communautaire de protection dans le 10 arrondissement », cite Amina Longoh Priscille.

En ce qui concerne le suivi des enfants en stratégie de survie mise en place par le ministre en charge de l’enfance, la ministre informe que cela relève d’une synergie d’action qui prend en compte plusieurs ministères sectoriels a savoir le ministère de la santé publique et de la solidarité nationale, le ministère de la justice et de droits humains relatif à la stratégie de la justice pour enfants, le ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique qui prend en compte le volet éducation de l’enfant et enfin, le ministère de la femme pour le volet protection.
S’agissant la cinquième question relative aux enfants vivant avec le vih-sida, la ministre dit que le Vih-sida n’est plus vu de la même façon qu’il y a de cela 10 à 15 ans. «  Les patients ont appris à vivre avec cette maladie et le taux de contamination mère et enfant a considérablement baissé contrairement aux années 2000. Les Tchadiens n’abandonnent jamais leurs parents parce qu’ils sont malades »,affirme-t-elle.

Pour ce qui est des enfants soldats, elle indique le Tchad est sortie de liste noire depuis 2013. Pour elle, d’importantes étapes ont été franchies pour sortir le pays de cette liste. «  Il n’y à pas d’enfants soldats dans nos troupes », conclut -t-elle.