La présidente du conseil national des femmes leaders du Tchad (Conaf) Mariam Mahamat Nour, a fait un point de presse relatif à l’appel de Bongor pour la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale durable ce vendredi 25 mars 2022 à la Maison de la femme.
Du 14 au 16 février dernier, les femmes leaders des 23 provinces du Tchad ont tenu à Bongor, un atelier de réflexion sur les enjeux de la transition. Cet atelier organisé par le Conaf avec l’appui financier de l’Ong américaine Fhi 360 a regroupé environ 130 femmes issues des milieux universitaires, du réseau des femmes africaines ministres et parlementaires section Tchad (Refampt), du réseau des femmes élues locales d’Afrique section Tchad ( Refelat), de la cellule de liaison et d’ informations des associations féminines (Celiaf).
Selon la présidente du conaf, Mariam Mahamat Nour, cet atelier a permis de « passer au crible les différentes constitutions et lois constitutionnelles ayant régi le Tchad de 1958 à avril 2021, la charte de transition, les grandes institutions de la république, la feuille de route du gouvernement de transition (..), le dialogue national inclusif y compris le pré dialogue des politico militaires)».
A l’issue de l’atelier, les participantes ont fait des recommandations et ont lancé un appel urgent et solennel pour la paix et la cohésion sociale, condition sine qua none de tout développement, souligne t elle.
S’agissant de l’appel de Bongor pour la paix et la cohésion nationale, les femmes leaders des 23 provinces demandent « au président du Conseil militaire de transition, de renforcer la sécurité pour la préservation de la paix et de l’unité nationale, de restaurer l’autorité de l’État et de garantir la justice à tous les citoyens et citoyennes». ;
Elles demandent au gouvernement d’œuvrer pour la restauration de la confiance entre la population et les forces de défense et de sécurité, d’impliquer effectivement les femmes dans les mécanismes de prévention et de gestion des conflits.
Un appel qui a été lancé à l’endroit des politico-militaires, d’écouter les cris de détresse de leur mères, épouses, sœurs et filles, épris de paix.
« Aux forces vives de la nation de se joindre toutes au processus du dialogue national inclusif, car leur contribution comptent pour la réussite de ce pari de l’unité nationale et de la refondation du Tchad», invitent-elles.
Ndjondang Madeleine