7 ans après la condamnation de Hissein Habré, ses victimes qui n’ont toujours pas été dédommagées commémorent cette date pour exiger le paiement des dommages et intérêts.
En marge de cette commémoration, le président de l’Association des victimes de crimes du régime de Hissein Habré (A.v.c.rh.h), Abaïfouta Clément a fait une déclaration portée sur des démarches menées par l’association pour revendiquer l’indemnisation des victimes de ce régime, ce qui reste à faire pour les victimes soient dédommagées. Il dénonce l’immobilisme aussi bien du côté de la Commission de l’Union Africaine que du gouvernement tchadien. Pour lui, rien ne justifie cet immobilise à pouvoir indemniser les victimes. « Pourtant , le rapport d’enquête de la Commission de Me Mahamat Hassane Abakar atteste un minimum de 40.000 victimes, des milliers de veuves et orphelins attendant d’entrer dans leur droit à être indemniser », a souligné Abaifouta Clément avant de poursuivre que ces victimes continuent de broyer le noir et ronger par le désespoir.
Le président se souvient également du procès des ex-agents de la Dds. Malgré leur condamnation, ces ex-agents sont en liberté totale au grand regret des victimes. « Quoi de normal pour un pays qui se voue vers un dialogue augurant la paix et la réconciliation, oui un pays qui se veut respectueux des droits de l’homme. J’ai mal au cœur, sinon dites-nous le mieux », déplore Abaifouta Clément.
Pour les démarches d’indemnisation, l’Association des victimes de crimes du régime de Hissein Habré, félicite et encourage le gouvernement de transition a poursuivre sa volonté ayant conduit à la remise officielle du bâtiment devant abrité le siège du fonds d’indemnisation des victimes. « Nous attendons fermement la suite des instructions du président du conseil militaire de transition s’agissant du dédommagement du procès de N’Djamena », ajoute-t-il.
Nguelsou Balgamma