Dans un communiqué de presse rendu public le 24 mars 2022, la Convention pour la démocratie et le fédéralisme (Cdf) se dit préoccupé par le sentiment de malaise généralisé qui n’épargne aucune couche sociale à l’exception « d’une minorité privilégiée qui bénéficie de tous les avantages depuis les lustres ».
Le secrétaire national à la communication Ndiguimbaye Robert de la Convention pour la démocratie et le fédéralisme (Cdf), signataire du communiqué dénonce dans un communiqué la recrudescence des mouvements d’humeur un peu partout dans le pays notamment ceux des diplômés sans emplois, des retraités, des commerçants mais aussi des exactions de la population civile par les forces de sécurité et la cherté de vie devenue endémiques. « Le dernier mouvement d’humeur, non des moindres, concernent les magistrats en grève sèche et illimitée pour cause de mauvaises traitements subis de la part des forces de l’ordre et des justiciables, ce qui risque d’exacerber certaines tensions déjà existantes », informe le communiqué.
Pour le parti, le responsable de ces maux n’est autre que le Conseil Militaire de Transition (Cmt) qui peine à prendre ses responsabilités malgré les pleins pouvoirs qu’il s’est attribué au travers de la charte de transition. « La Cdf n’est pas étonnée de la persistance de ces problèmes car le Cmt, au lieu de ce démarquer, semble se comporter comme le bras armé de l’ancien parti au pouvoir qui a amené le pays au bord de la faillite et a installé le Tchad dans la médiocrité au bout de trois longues décennies », déplore-t-il.
Pour préserver l’unité nationale, assurer le bien être de la population et réussir la transition, le parti Cdf appelle le Cmt à : «dissoudre le gouvernement pro-Mps actuel et à former un gouvernement de technocrates sans couleurs politiques en attendant la tenue du dialogue, de profiter des larges pouvoirs qu’il s’est attribué pour engager la réforme de l’armée et de donner des gages de confiance pour un dialogue sincère qui désignera de nouveaux organes de transition consensuels, réunissant de manière équilibrée toutes les forces vives du pays pour préparer des élections générales libres et transparentes ».
Kedaï Edith
