Publi reportage: Le projet d’urgence en faveur des réfugiés et retournés de la FAO apporte satisfaction
Le bilan du projet d’urgence en faveur des réfugiés et retournés tchadiens de la République Centrafricaine(RCA) et des populations hôtes est très concluant pour l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Ce résultat encourage à plaider pour son extension vers d’autres régions du Pays.
Le 27 février dernier, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a donné une conférence de presse pour informer le public des résultats satisfaisant du projet d’urgence en faveur de personnes vulnérables. Cette conférence de presse est tenue juste après une visite de terrain des experts pour faire une évaluation du projet d’urgence vers les zones d’interventions. Ce travail des experts a abouti un résultat satisfaisant dans toutes les zones d’interventions.
Le projet d’urgence a été rendu possible à travers un accord signé entre le Gouvernement du Tchad et la Banque mondiale en décembre 2014 en réponse à la crise alimentaire et de l’élevage que subissent ces retournés de la RCA. Le financement de ce projet est estimé de 18 millions de dollars américains (dont 11 millions au profit du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de l’Elevage).
Résultats à la hauteur des attentes
Le projet consiste à intensifier et diversifier la production agricole (maraîchage, céréales, oléagineux et tubercules : manioc pour 15 300 ménages dans la population cible afin d’amoindrir les risques de crise alimentaire. Lancé en juillet 2015, le projet s’achève d’ici le mois d’avril. «Mais en attendant les résultats globaux, les indicateurs préliminaires nous permettent déjà de dire, en termes de changement des conditions de vie de bénéficiaires, que les résultats sont tout-à fait à la hauteur de nos attentes », rassure M. le Représentant de la FAO au Tchad, Mohamadou Mansour N’Diaye
En termes de réalisation, la FAO a mis à la disposition de 2500 ménages de semences améliorées du riz pour produire 3750 tonnes de riz paddy et 2500 autres ménages ont reçu des boutures de manioc pour produire 12500 tonnes de tubercules. Pour ce projet, 20 groupements de multiplicateurs de semences ont reçu des semences de base (240 kg mil, 300 kg de sorgho, 1920 kg de riz et 30 000 boutures de manioc et produisent des semences R1 (64 tonnes de riz, 20 tonnes de sorgho, 18 tonnes de mil et 300 000 boutures de manioc) pour alimenter 10 banques de semences. Les ménages cibles ont bénéficié d’un encadrement et d’un suivi technique rapproché permettant l’amélioration la qualité de la production pendant la durée du projet.
1,5 millions de têtes de bétail vaccinés
En ce qui concerne l’élevage, le projet a permis à 1800 éleveurs d’améliorer respectivement, la situation sanitaire de leur cheptel estimé à 1 500 000 de têtes. 3000 autres animaux vulnérables (femelles gestantes, allaitantes et animaux convalescents) ont bénéficié d’une alimentation spéciale.
Selon la FAO, 1000 personnes choisies parmi les retournés/réfugiés et/ou populations hôtes ont effectivement amorcé la reconstitution de leur cheptel à partir de six mille cinq cents (6.500) reproducteurs de base dont six milles (6.000) chèvres et cinq cent (500) boucs distribués.
Ce résultat permet de soutenir 1000 acteurs (transhumants et sédentaires, refugiés et retournés, leaders communautaires, ONG de Médiation, Services Techniques etc.) qui participent à vingt (20) séances de Sensibilisation et d’Information et dix (10) Fora organisés dans 10 régions ; Deux cent cinquante (250) Kilomètres de couloirs de transhumance potentiellement conflictuels ont été balisés et viabilisés
Le Représentant de la FAO au Tchad, Mohamadou Mansour N’Diaye explique qu’ «on ne peut pas traiter quelques zones du pays en ilots de stabilités, alors qu’il y a des besoins immenses dans d’autres. En conséquent, la généreuse contribution financière mise à la disposition par la Banque mondiale à hauteur de 11 millions de dollars américains, devra être élargie pour toucher une plus grande marge de la population bénéficiaire», insiste-t-il.
Le représentant de la FAO incite les autres partenaires du Tchad à capitaliser les acquis de ce projet ou à développer d’autres projets identiques dans d’autres parties du Tchad. «Il faut sortir de ce cliché qui fait que souvent quand on parle du Tchad, on pense humanitaire. Le Tchad n’est pas un pays en crise, mais un ilot dans une mer de crise. L’assistance aux efforts de son développement ne devrait plus être une assistance orientée majoritairement vers l’urgence», conclut-il.