Au cours d’un point de presse, l’avocat du syndicat national des chauffeurs du Tchad (Snct) Me Adoumadji Alain Moadjidibaye a dénoncé la situation de ses clients et demandé l’arbitrage des plus hautes autorités.
« Un syndicat ne peut pas abolir un autre avec la bénédiction de la justice. Nous nous battrons contre cette injustice jusqu’au bout » : c’est en termes que les chauffeurs tchadiens réunis autour de leur avocat pour exprimer leur manifesté frustration. D’après leur avocat Me Adoumadji Alain Moadjidibaye le syndicat des chauffeurs tchadiens a vu ses biens arrachés au profil du syndicat unifié des conducteurs et chauffeurs du Tchad avec la bénédiction de la justice.
« Comme qui dirait l’injustice crée le lit à la justice privée. Dans l’hypothèse où la justice à laquelle chaque citoyen s’attend ne rend pas son verdict en disant le droit, il y a des velléités à vouloir se faire justice soi-même. C’est pourquoi, nous allons à l’arbitrage des plus hautes autorités pour éviter que cette situation qu’il y ait d’effusion de sang », informe l’avocat. Ses chauffeurs qui dénoncent cette injustice entendent récupérer eux-mêmes leurs biens.
Le conseil rappelle que des correspondances ont été adressées aux autorités pour sauver les membres. « Le Snct est un syndicat bénéficiant de tous les textes organisant le procédures non seulement sa dissolution comme les éventuels aménagements n’ a pas convoqué une assemblé générale dite de refondation. D’autres personnes que les membres du syndicat, sans aucune convocation du bureau exécutif se sont réunies en assemblée générale pour acter les décès du Snct et c’est fort de cette assemblée dite de refondation qu’une autorisation de fonctionner a été accordée au syndicat unifié des conducteurs et chauffeurs qui aujourd’hui instrumentalise la justice pour arracher lesdits biens, et multipliant les procédures dans tout le pays », ajoute-t-il.
La même procédure a été intentée à Sarh pour récupérer les biens du Snct mais n’a accouché d’une sourie informe l’avocat. « Ils ont tenté en initiant une telle procédure à Sarh pour pouvoir arracher l’immeuble de Sarh. Heureusement que la justice de Sarh a été alerte et les déboutés. Mais les juges de N’Djaména se sont livrés à ses jeux, prêtant le flanc pour qu’aujourd’hui les biens du Snct soient arrachés », regrette Me Adoumadji Alain Moadjidibaye.
« Le syndicat national des chauffeurs du Tchad donne un délai jusqu’à jeudi 24 mars pour que la situation soit décantée sinon, ils ne répondront plus de ce qui peut advenir », rapporte l’avocat.