Qui est Ahmad Ahmad, le tombeur de l’inamovible Issa Hayatou ?
Agé de 54 ans, l’ancien Ministre de la pêche et sénateur Malgache Ahmad Ahmad est le nouveau patron du foot Africain à l’issue de l’élection tenue ce jour 16 mars à Addis Abeba et devient ainsi le 7ème président de la CAF.
Ayant officialisé sa candidature le 13 janvier dernier, à la veille du coup d’envoi de la CAN 2017 à Libreville, Ahmad Ahmad a pourtant longtemps hésité avant de se lancer dans cette course lorsqu’on lui a suggéré de porter sa candidature après sa défaite au comité exécutif de la FIFA.
« Au congrès de la FIFA, en mai dernier à Mexico, quelques personnes étaient venues me parler d’une candidature. Puis au congrès de la CAF, en septembre, alors que pour une seule voix, je venais de manquer mon élection au comité exécutif de la FIFA, d’autres, plus nombreuses, ont de nouveau évoqué ma candidature. J’ai répondu que j’allais réfléchir et après avoir consulté les autorités malgaches, dont Hery Rajaonanarimampianina, le chef de l’État, j’ai finalement accepté», lance-t-il.
Cette candidature avait obtenu quelques jours plus tard le soutien des présidents des 14 fédérations de la Cosafa (Conseil des fédérations d’Afrique australe), une position qui avait crispé les relations entre la CAF et la Cosafa
Ahmad Ahmad, qui expliquait avoir placé sa candidature sous le signe de la transparence a mis en avant dans son programme quelques idées fortes qu’il s’agira désormais de mettre en pratique : l’intégration complète des Fédérations dans la stratégie globale de la CAF ; une transparence totale dans les mouvements financiers et transactions commerciales ; une place accrue pour les présidents des fédérations et aux anciens du football africain.
«Si je pensais que je ne pouvais pas y arriver, je ne me serais pas présenté», a déclaré Ahmad juste après l’annonce des résultats du vote.
Et comme dans la « Fifagate » qui a emporté Sepp Blatter et autres hauts dignitaires du foot mondial, Ahmad Ahmad a été cité par le Sunday Times dans l’affaire de corruption qui a entouré l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Selon le journal britannique, il aurait perçu 30.000 à 100.000 dollars en échange de son vote pour le Qatar, ce que l’intéressé dément formellement.
Ancien entraîneur, il a promis «une transparence dans la gestion» de la CAF et la fin des «pratiques obsolètes», lors de sa campagne. « Le football africain a un énorme potentiel. Il faut améliorer la formation des entraîneurs et des jeunes, faire en sorte que le continent se dote de stades plus modernes et plus sécurisés. » Clame-t-il. Tous les Africains, amoureux du ballon rond l’attende au pied du mur pour qu’il puisse réaliser ses promesses de campagne