Dans un communiqué de presse, l’ambassade de la République Fédérale Allemande au Tchad a annoncé qu’une aide humanitaire d’urgence aux Tchadiens retournés du Cameroun à la suite de tensions intercommunautaires.
Cette aide estimée à 222 000 euros a été allouée à l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) pour apporter une aide humanitaire d’urgence à 300 ménages de retournés Tchadiens. Ces ménages recevront des kits d’articles ménagers essentiels y compris des articles d’hygiène féminine, des bâches et des cordes pour la construction d’abris temporaires. Selon le communiqué, des structures sanitaires telles que les latrines, les points d’eau et des stations de lavage de mains seront installées dans le site d’accueil des retournés pour accroitre l’accès à l’eau et limiter la propagation des maladies telles que la Covid-19. « Nous nous réjouissons de notre partenariat grandissant avec l’Allemagne pour accompagner les populations les plus vulnérables au Tchad », précise Anne Schaefer, Cheffe de la Mission de l’OIM au Tchad.
La République Fédérale d’Allemagne est l’un des partenaires clés de la réponse de l’Oim aux situations humanitaires d’urgence au Tchad.
Depuis 2019, le partenariat entre l’Oim et l’Allemagne a permis selon le document, d’apporter une aide humanitaire multiforme à plus de 29,000 personnes dans les provinces du Lac, de la Tandjilé et du Moyen-Chari. « Nous espérons que ce financement allemand contribuera à renforcer les efforts de l’Oim pour soutenir les retournés venus du Cameroun ainsi que les communautés d’accueil », assure son excellence Dr Gordon Kricke, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Tchad.
Depuis août 2021, des affrontements intercommunautaires dans l’Extrême-Nord du Cameroun ont forcé des dizaines de milliers de personnes à trouver refuge au Tchad voisin. Parmi ces personnes, au moins 745 Tchadiens ont été identifiés suite à une évaluation rapide de l’OIM et de la Commission Nationale d’accueil de Réinsertion des Réfugies (CNARR). Ces Tchadiens vivaient au Cameroun mais ont dû fuir leurs villages après les affrontements.