Au cours d’une réunion de concertation, les ressortissants du grand Moyen-Chari ont décidé à l’unanimité d’organiser une marche pacifique sur toute l’étendue du national en réaction au massacre de Sandana, dans le canton Koumogo.
« Dans un sentiment de colère et d’indignation collectivement partagées, les participants ont égrené une sertie d’actions. Au chapitre des propositions arrêtées unanimement par l’assemblée, l’on retiendra les actions immédiates, l’observation d’une journée de deuil, de marche pour la dignité et la justice dans toutes les villes du Tchad et à l’étranger le mardi 15 février 2022, la descente collective à Sandanan dans les prochains jours », précisent les rapporteurs Delaville Djimyabaye Sewingar et Beleya Bolongar. Ils exigent aussi relève immédiate du gouverneur et des autorités administratives et militaires en fonction dans le Grand Moyen Chari, qui selon eux, sont complices de ce massacre.
« Le démantèlement des ferricks et l’interdiction de séjour de leur population dans le grand Moyen Chari, la mise en place des comités de suivi-évaluation des décisions à N’Djamena et dans toutes les autres provinces du Tchad, s’il y a lieu, la mobilisation des ressources (financières et matérielles) en soutien aux actions décidées », ajoutent-ils.
A cela, s’ajoutent la mise en place d’un Comité de crise, l’arrestation et la traduction publique des auteurs du massacre devant les juridictions.