La journée sans téléphone relativement suivie
Le collectif tchadien contre la vie chère (Ctvc) a lancé une journée sans téléphone sur toute l’étendue du territoire national ce jeudi 2 mars 2007 qui a été relativement observée à N’Djamena.
A Dembé dans le 7ème arrondissement, un groupe de jeunes assis sous un arbre, jouant aux cartes dans une ambiance cordiale discute de l’appel au boycott de la téléphonie mobile. : « je n’ai pas eu l’information, sinon j’allais observer. Et donc, il ya un problème de communication, l’information n’a pas été à large diffusion », explique l’un d’eux. Un autre rétorque : « Nous sommes dépendants du téléphone. Je suis loin d’imaginer que nous puissions observer une journée sans téléphone. Le temps est difficile certes mais, c’est un mal nécessaire », ajoute-il.
Plus loin à Moursal, dans le 6ème arrondissement, une femme trouve incompréhensible cette pratique qui consiste à prelever 18% sur chaque recharge pour les appels comme les forfaits internet. « Mes deux téléphones vont rester fermés jusqu’à 18h, l’heure indiquée. Dans la journée, je peux émettre, six, sept à dix appels mais on m’enlève autant d’argent, c’est autant ruiner la population », s’emporte-t-elle.
Stanyslas Asnan