Le collectif d’avocats de Ahmat Acyl Khazali et khoudar Acyl a dénoncé la détention « arbitraire et illégitime » de ses clients, qui sont maintenus aux renseignements généraux malgré.
Malgré les résultats de l’enquête ayant conduit à la mort du colonel Nassoueadine Khamis Abdallah divulgué par le Ministre de la sécurité publique, selon lesquels, « le défunt a monté le scénario où il s’est blessé par arme à feu à l’épaule droite pour faire comprendre aux gens qu’on lui a tiré dessus et gagner la maison objet de litige », les frères Ahmat Acyl Khazali et le général khoudar Acyl croupissent d’après leurs avocats dans les locaux des renseignements généraux. « Nos clients accusés à tort d’être les auteurs et/ou commanditaires de la mort du colonel Nassoueadine Khamis Abdallah sont privés de leur liberté depuis pratiquement deux (2) mois », rappelle l’un des avocats Me Alain Kagonbe.
Si l’enquête a été clôturée et le dossier a été transmis au Parquet depuis une semaine, seuls les frères Acyl ont été présentés devant le procureur d’après leurs avocats en raison de l’absence des autres personnes régulièrement auditionnées sur procès-verbal. « Le procureur a refusé d’instruire l’affaire jusqu’à ce que ceux-ci soient retrouvés et déférés devant lui. Ce qui est surprenant et qu’il y a lieu de relever, c’est les difficultés avec lesquelles les services de sécurité peinent à retrouver ces personnes alors qu’elles ont été confiées à leurs parents bien identifiés », dénonce l’avocat qui interpelle les plus hautes autorités à faire cesser cette détention injustifiée, illégale et arbitraire. « Pourquoi les services de sécurité peinent-ils à retrouver ces mis en cause confiés à leurs parents. Pourquoi seuls Ahmat Acyl Khazali et le général Khoudar Acyl dont l’innocence a pourtant été prouvée et qui de surcroit sont victimes dans cette affaire, puisque la maison de l’un a été saccagée et incendiée, doivent continuer à être privés de leur liberté ? Seraient-ils les maillons faibles de la chaine », s’interroge Me Alain Kagonbe?
Il trouve inadmissible que des individus puissent défier l’autorité de l’Etat qui s’avoue d’après lui ouvertement vaincu. « Le président du Conseil militaire de transition, garant de l’autorité de l’Etat est interpellé ici et nous lui demandons de prendre ses responsabilités », insiste-t-il.
Le collectif d’avocats des frères Acyl constitué de Me Djerandi Laguerre Dionro, bâtonnier, président du Conseil de l’ordre des Avocats du Tchad, Me Noubarangar Kladoumbe et Me Alain Kagonbé exige la mise « en liberté immédiate afin que force demeure toujours à la loi». Il martèle : « nos clients ne sont ni de près ni de loin liés à la mort du colonel Nassouradine ».
Stanyslas Asnan