Le coordonnateur du nouveau regroupement des partis politiques ‘‘ Une nation pour tous’’ (Unpt), Abdel-Salam Cherif, a lancé ce jeudi 16 décembre 2021, les activités dudit regroupement qui entend apporter sa contribution pour l’édification d’un nouvel ordre politique.
C’est un regroupement de sept partis politiques de l’opposition et d’éminentes personnalités qui se veut un cadre de réflexion, de concertation et de rassemblement en vue de contribuer de manière démocratique à la vie politique du pays. On retrouve dans la cinquantaine des fondateurs des anciens ministres comme Ahmat Hassaballah Soubiane, Assaïd Gamar Sileck ou des généraux comme Mahamat Garfa et Gouara Lassou.
Pour le coordonnateur Abdel-Salam Cherif, le Cmt a pris le pouvoir dans des circonstances troubles et la constitution n’a pas été respectée. « Certains partis politiques et la communauté internationale ont tordu le cou à la logique démocratique pour valider l’existence du Cmt, mais sans lui ‘‘apporter’’ une quelconque légitimité. Le Cmt lui-même, fort de cet adoubement s’est lancé dans l’exercice du pouvoir sans proposer un schéma qui lui aurait apporté, à postériori, un semblant de légitimité, à savoir modifier sa charte de transition dont le caractère exclusif est inadmissible en pareille circonstance ; ensuite, formuler des propositions pour mettre en place un conseil national de transition sur la base de critères consensuelle », fait observer Abdel-Salam Cherif.
Selon le coordonnateur, l’Unpt ne cautionne pas les actes pris par le Cmt et exige, « la révision de la charte de transition ; l’organisation d’un dialogue souverain et inclusif; la mise en place d’un conseil national de transition sur une base consensuelle et objective ; la mise en place d’un gouvernement d’union nationale de transition ; la révision du mode scrutin ; l’examen de la forme de l’Etat ».
« Nous voulons redonner à la politique tchadienne ses lettres de noblesse en faisant en sorte que son exercice ne débouche sur la défense des intérêts publics et non sur des avantages individuels et égoïstes » déclare le coordonnateur de ce regroupement avant de conclure que les déséquilibres permanents du découpage administratif, fondés sur des calculs politiciens irréalistes, accentuent davantage le recul dans la gestion du pays et aggravent par voie de conséquence la marche des provinces vers une véritable décentralisation et le progrès.
Nadjita Namlengar
