Sur initiative de Think Tank Tchad, un panel composé de cadre de l’administration et d’autres personnalités a animé une conférence débat sur l’impact socio-économique de l’économie numérique au Tchad au Cefod.
C’est un panel composé des directeurs des sociétés de fourniture d’internet, des leaders des associations des défenses du droit de consommateurs et économistes et des spécialistes du domaine des Tic. Tour à tour, les panélistes ont fait la genèse du Tic au Tchad et montré son impact socio-économique.
Pour le Modérateur Djimtebaye Mahamat, le Tchad a connu une grande avancée dans le domaine des Tic. « Il y a quelques années, le Tchad comptait du bout des doigts les abonnées de la téléphonie mobile. Aujourd’hui, il dénombre des millions des abonnées. Les chiffres d’affaire dans le secteur des Tics selon les récentes statistiques de l’Arcep s’élèvent à l’ordre 151,9 milliards de francs Cfa. Ce qui prouve que c’est un secteur compétitif. En 2020, le nombre total des abonnées aux sociétés de téléphonie mobile est de 8.696.733 clients. Avec un taux de 52% pour Moov, 42% pour Airtel et le reste reparti entre les petits joueurs. Ce secteur connait une croissance annuelle de l’ordre de 13% », précise-t-il.
Le secrétaire général de l’association des défenses du droit des consommateur (Adc) Daouda quant à lui, s’est attardé sur les priorités des usagers. Selon lui, les services de télécommunication font partie des principes de base pour tout pays en développement. « nul ne peut mener un activité socio-économique sans l’usage de outils de technologie ». Il laisse comprendre que le Tchad a connu un progrès notoire dans les communications. Car en 1998 les antenne des téléphonies étaient installées presqu’à N’Djaména seulement. Aujourd’hui, ils sont dans tout le Tchad avec une nette amélioration de coût d’appel, de connexion internet. Mais « ils y a encore des défis à relever, car le secteur connait entre autre, le coût de l’énergie numérique et de la bande passante toujours élevée, le conflit d’intérêt et de trafic d’influence qui freine le développement de ce secteur catalyseur du développement du Pays, le retard dans la transformation digitale de l’administration, l’accès aux Tic élevé etc. », a déploré le Sg de l’Adc.
Répondant aux question du coût de connexion au Tchad qui reste élevés par rapport aux autres pays de la sous-région, Safia Soussouf, Directrice adjointe de la société Sudatchad précise que le problème réside au niveau du poids des taxes fiscales. Selon elle, les entreprises de téléphonie installées au Tchad sont soumises à une très lourde taxe. Et ce sont ces taxes qui impactent sur les différents coûts.
Pour l’économiste spécialiste des politiques publique Kebir Mahamaty Abdoulaye, Même si le secteur du numérique a des défis à relever, il reste le seul secteur qui a vraiment résister aux effets de la Covid-19. Le secteur n’a pas fléchi à l’arrivée de Covid-19.
Miguerta Djiraingué