La France appui le projet d’aménagement Bahr-Linia
Le ministre de l’Aménagement du Territoire, du Développement de l’Habitat et de l’Urbanisme (MATDHU), David Houdeingar et l’Ambassadeur de France au Tchad, Philipe Lacoste vont se rendre demain vendredi 27 janvier 2017 à Linia, à 35 km de N’Djamena pour suivre l’état d’avancement du projet d’aménagement hydro-agricole du Bahr Linia, financé par l’Agence Française de Développement (AFD) pour un montant de 5 millions d’euros soit 2,3 milliards de francs CFA.
Le montant total de l’opération s’élève à 9,5 millions d’euros soit 6,2 milliards de francs CFA.
Ce projet vise à la remise en eau du bras mort du Chari sur une longueur de 38 km, de la jonction avec le Chari jusqu’au village de Linia. Il s’accompagne de la construction de pistes rurales le long du parcours, ainsi que de l’aménagement de zones de stockage d’eau et de bassins piscicoles. Les travaux prévoient également la réalisation d’ouvrages de franchissement et de régulation afin de permettre le maintien en eau huit mois sur douze, indique un communiqué de l’ambassade de France au Tchad.
Les travaux qui ont commencé en novembre 2016, sont réalisés par SOGEA-SATOM pour une durée de 9 mois. En juillet 2016, lors de sa visite au Tchad, Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD a accepté que son établissement finance la totalité du projet. Une enveloppe complémentaire aux 5 millions d’euros initialement prévus est en cours d’instruction par l’AFD, mentionne le document.
Le projet a pour finalité d’améliorer l’approvisionnement de la ville de N’Djamena en produits maraichers frais. Sur la valorisation d’un espace agricole de 2000 ha, les enjeux du projet se concentrent aussi bien sur l’aspect technique que sur l’ingénierie sociale. La gestion des eaux sera placée sous la responsabilité de l’Association des usagers du réseau hydro-Agricole AURHA Al-Afia, qui a pour vocation d’assurer un accès équitable à la ressource, ainsi que sa bonne gouvernance.
En parallèle, la question de l’accès au foncier est également capitale, surtout dans un contexte d’urbanisation rapide. Aussi, le décret n°949/PR/PM/MAFD/2012, instauré en 2012 par la Présidence du Tchad, a permis de classer la zone du projet dans le domaine public. Les différentes réflexions menées aujourd’hui dans le cadre de la réforme du Code foncier s’articulent avec la constitution du Comité de gestion foncière (CGF). Un plan foncier rural (PFR) est également disponible auprès de la cellule de coordination du MATDHU pour avoir accès aux données foncières de la zone concernée.
Djimnayel Ngarlenan