Les travailleurs tchadiens reprennent le chemin des bureaux pour un mois
Après la décision de la plateforme revendicative syndicale, le mercredi 11 janvier 2017 pour suspendre la grève d’un mois avec des revendications à l’endroit du gouvernement à partir de ce jeudi 12 janvier 2017, les travailleurs tchadiens ont réintégré les bureaux de l’administration de l’Etat.
Dans les institutions de l’Etat, quelques travailleurs s’attèlent au travail après quelques mois de vacance. A l’Université de Farcha (Faculté de sciences exactes et appliquées), quelques étudiants font la navette entre les salles de classes et l’entrée principale. Certains bureaux sont restés fermés, par contre dans certains départements les cours ont partiellement commencé. « Les enseignants et les étudiants sont en train de faire cours tandisque d’autres tentent encore de se situer sur la reprise effective », nous renseigne un enseignant. A l’Université de Toukra, c’est un désert total. Les portes sont fermées, seulement quelques chefs de département sont présents. Pas d’enseignants et étudiants. Même pas un signe d’une éventuelle reprise des cours. Les Amphithéâtres fermées, pas d’électricité. « Le blanc a démarré le groupe électrogène hier mais comme il n’y a pas des étudiants et des enseignants, il a préféré arrêter pour attendre jusqu’à le lundi », nous informe un gardien.
A l’Université d’Ardep-Djoumal, Enseignants et étudiants se bousculent dans la cour. Les salles de classe sont bondées de monde. Par contre, dans les grands lycées de la capitale, on remarque la présence des administrateurs, enseignants et quelques élèves. Même constat dans la plupart des institutions que nous avons visitées où quelques rares fonctionnaires viennent au bureau. Beaucoup sont les chefs des services.
A l’Hôpital général de référence nationale et à l’hôpital Mère et Enfants, les personnels soignants et les responsables sont présents « Nous ne pouvons pas rester à la maison pour rien. Si le gouvernement prend en compte nos revendications, nous allons continuer avec le travail », clarifie Mahamat Ahmat, médecin.
Cette trêve d’un mois fait suite aux répercussions négatives de la grève sur deux secteurs prioritaires de l’Etat à savoir le secteur de la santé et de l’éducation depuis plus de quatre mois.
Djimnayel Ngarlenan et Deuh’b Emmanuel