Le président du bureau du Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er juin 2021 (Gra-Appel du 1er juin) Bédoumra Kordjé demande le Conseil militaire de transition de jouer à l’apaisement et de rejeter la politique de répression et de bâillonnement.
« Comment peut-on dialoguer avec Wakit Tamma et ses démembrements par des menaces et des injonctions? Comment convaincre les autres Tchadiens qui ne partagent pas le point de vue du Cmt qu’ils peuvent participer librement au dialogue ? En quoi une démonstration de terreur et d’armes contre des citoyens peut-elle apaiser l’atmosphère pour le dialogue »: ce sont entre autres des questions posés par le groupe d’appel du 1er juin après les attaques contre Wakit Tamma et les Transformateurs.
Selon le bureau du Gra-Appel du 1er juin, ces attitudes sont totalement contraires à l’esprit du dialogue. « Les Tchadiens dans leur grande majorité souffrent de l’aggravation de la pauvreté et des services sociaux notamment de santé, d’éducation et d’alimentation. Ils ont besoin de mesures et de perspectives d’espoir, et les autorités ne peuvent espérer durablement continuer à leur imposer le système qui a conduit à cette misère, en utilisant le gaz lacrymogène, les bâtons et les armes », précise Bédoumra Kordjé, président du Gra-Appel du 1er juin.
Il invite le conseil militaire de transition à jouer son rôle d’apaisement de l’atmosphère et de facilitation du dialogue entre les Tchadiens, à être à l’écoute des Tchadiens et à s’investir avec l’équité attendue par les Tchadiens. « Le Cmt sait parfaitement que le forcing fait pour imposer son Comité de dialogue et son Conseil National de Transition est en désaccord avec la grande partie des forces vives de la nation », prévient le président du groupe qui renchéri : « vouloir minimiser et négliger ces forces vives et vouloir les faire taire par tous les moyens n’est pas une solution pour ramener la paix entre les Tchadiens».
Bédoumra Kordjé rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour l’avenir et le développement de prendre des décisions d’apaisement, à savoir revoir le Comité de dialogue et ses termes de référence pour le concentrer sur les thématiques utiles au dialogue, veiller à une participation de toutes les forces vives, suspendre toute activité du Cnt pour attendre la mise en place du parlement de transition issue de la conférence nationale inclusive et souveraine.
Le groupe exige « la révision de la charte de transition, la refondation de l’Etat tchadien, l’adoption des orientations pour le projet de Constitution et les lois électorales et la mise en place de nouveaux organes consensuels de transition notamment le parlement, le gouvernement et le conseil militaire de transition ».
Stanyslas Asnan