Le président du Parti socialiste sans frontière Yaya Dillo Djerou Bétchi s’insurge contre le projet de budget du Conseil national de transition estimé à 8,9 milliards de francs Cfa. Il déplore la persécution de ses militants par la junte militaire au pouvoir.
Au lendemain de la publication du projet de budget du Conseil national de transition estimé à 8,9 milliards de francs, le président du Psf Yaya Dillo Djerou n’est passé par 4 chemin pour appeler à la dissolution pure et simple cette instance qui fait office de parlement.
Pour montrer qu’il est animé d’un brin de bonne volonté pour un processus de dialogue sincère et crédible, le Conseil Militaire de Transition doit, selon lui dissoudre le Cnt. « Nous demandons la dissolution immédiate de cette structure qui a été mis en place contre la volonté de la grande majorité des Tchadiens et en dehors des règles démocratiques élémentaires », exige-t-il. Ce Conseil National de Transition (Cnt) s’est transformé, estime-t-il, à ce qu’il qualifie de « Commission Nationale de Tricherie (Cnt) ».
En plus, le président du Psf monte aux créneaux contre ce qu’il appelle la « persécution » des militants du Partisocialistesansfrontière. Sur la suspension du sous-directeur des actualités de la télévision nationale Souleyman Djabo, il invite les associations des journalistes, les syndicats et la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) à jouer leur rôle. « Cet acte d’acharnement du système dictatorial à l’égard des journalistes n’est pas la première fois. Vous-vous rappelez de la suspension en 2019 de l’ancien Directeur de la télévision Hassan Guedallah Mahamat dans les mêmes circonstances : leur péché, c’est d’avoir publié l’opinion de l’opposition critique », dénonce Yaya Dillo qui appelle les medias de l’État à être au service de tous les tchadiens et non à servir d’instrument de propagande d’un système dictatorial qui perdure déjà pendant plusieurs décennies. Le président du Psf invite en outre le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement à la retenue et à la rectitude morale et intellectuelle. « Il est sur toutes les lignes pour prêcher la mauvaise parole mensongère », révèle Yaya Dillo Djerou Bétchi qui estime qu’il « est totalement inadmissible qu’une autorité publique se comporte comme un plaisantin et se livre à un tel jeu avec autant de mépris pour les Tchadiens ».
Stanyslas Asnan