Le collectif d’avocats de défense de la société Birdouane ont dénoncé les immixtions et interventions des autorités judiciaires pour freiner l’exécution d’une de décision de justice contre Ecobank.
Sommée par la justice de payer la somme de 756 392 292 francs Cfa à titre de créance principale et 400 000 000 francs Cfa de dommages-intérêts dans une affaire qui l’opposé à l’homme d’affaires Abdramane Kisne Dey Deby, promoteur de la société Birdouane, Ecobank Tchad refuse de s’exécuter.
Selon les avocats de la défense, la banque refuse de s’exécuter. Il s’agit selon Me Nodjibe Abdoulaye d’une attitude rebelle contre une décision définitive et irréversible. « Elle multiplie des interventions auprès des autorités judiciaires pour retarder et faire échec à cette exécution alors que toutes les voies de recours sont épuisées au regard de l’analyse des pièces du dossier de la procédure », explique-t-il. Il déplore l’immixtion du Ministre de la justice dans cette affaire. « Le Ministre a instruit la cour suprême aux fins de réviser et annuler la décision rendue par la même juridiction », informe-t-il.
Les avocats appellent le Ministre à rester neutre et apporter plutôt son concours à l’exécution des décisions de justice comme le recommande l’article 29 de l’acte uniforme sur le recouvrement simplifié et les voies d’exécution du traité Ohada ratifié par le Tchad et ce, pour une bonne administration de la justice.
Makine Djama