Sur l’avenue Mobutu, devant le lycée Felix Eboué, les fabricants d’objets à base de tube métallique et de fil en plastique ont érigé leur entreprise artisanale. Un métier qui paie.
Tout le long de la chaussée, les lits pliables et chaises aux couleurs multiples sont exposés pour vendre. De véritables chefs-d’œuvre qui attirent la curiosité des passants. Assis, les jambes écartées de part et d’autre sur la largeur du lit qu’il tisse, Amin Hassan effectue des gestes précis. Il entremêle les fils et les enroulent autour du fer. Visiblement c’est un vétéran en la matière. Il est secondé par Naser, son apprenti qui déroule la ficèle et lui donne à chaque demande. Amin est installé à son compte après avoir été lui aussi apprenti « J’exerce cette activité depuis 2016, j’ai commencé comme apprenti, mais aujourd’hui je suis patron et j’ai embauché quelqu’un pour m’aider à produire rapidement » explique-t-il. Pour fabriquer un lit, il utilise principalement deux matériaux qu’il rassemble « il me faut les tubes métalliques que j’amène en soudure pour fabriquer des cadres, ensuite j’achète le fil en plastique, en 2h de temps, je peux monter un lit qui est réglable à trois niveaux avec la pose tête » relate t’il.
Hassan confection en moyenne 5 ou 6 picots par jour, mais lorsque la demande est forte, la production augmente aussi, a-t-il ajouté. Le prix d’un lit varie de 17 000f à 22000f selon les dimensions, fait savoir Amin « Il y’a le lit d’un mètre 85 de longueur et celui de deux mètre ». En plus des lits, Hassan fabrique aussi les chaises dont l’unité coûte 10000f. C’est grâce à cette activité que Hassan parvient à joindre les deux bouts et peut payer son apprenti « les gens achètent beaucoup ce genre de lit, les militaires et les étranger surtout. Par lit, je gagne 2000f parfois 2500f de bénéfice. C’est avec ça que je prends ma famille en charge ». Il a pour projet d’agrandir son entreprise afin d’aider les jeunes à gagner un peu d’argent en les employant « mon désir est de multiplier plusieurs coins de fabrication pour employer plus de jeunes » souhaite-t-il.
Ndjondang Madeleine
