Le président d’honneur de la Ligue tchadienne des droits de l’homme Dobian Assingar est nommé membre du Comité d’organisation du dialogue national inclusif comme représentant de la Ligue. Contacté, il assure qu’un vrai défenseur des droits de l’homme ne doit pas refuser le dialogue.
C’est aux termes de l’arrêté no 1031 que l’actuel président d’honneur de la Ligue tchadienne des droits de l’homme est nommé membre du comité d’organisation du dialogue national inclusif. « Je ne vois pas un défenseur des droits de l’homme dire que le dialogue est une mauvaise chose », précise Monsieur Dobian Assingar.
Pour lui, un défenseur des droits de l’homme qui ne dialogue n’est pas un vrai défenseur des droits de l’homme. « Il faut être là pour défenseur ses positions et les valeurs que nous avons toujours défendues. Que le Conseil militaire de transition soit majoritaire ou pas, c’est à l’intérieur qu’il faut se battre et faire des alliances pour pouvoir changer quelque chose dans le pays. Comme on dit, malheur aux absents », a-t-il clarifié.
On ne quitte pas Wakit Tama, c’est une lutte juste
Si certains s’interrogent sur la position de la Ligue tchadienne des droits de l’homme (Ltdh) vis-à-vis des revendications sociales de la plateforme Wakit Tama, le désormais membre du comité d’organisation du dialogue national inclusif assure : « dans le 7ème point de recommandation du Conseil de médiation de la Ltdh, il est demandé aux membres du Conseil d’orientation et du contrôle (Coc) de la Ligue tchadienne des droits de l’homme (Ltdh) d’adhérer massivement à la plateforme Wakit Tama pour la cause des libertés. Nous avons été clairs en tant que médiateurs. On ne quitte pas Wakit Tama, c’est une lutte juste, il faut transformer ».
Le président d’honneur de la Ltdh appelle à faire la part des choses. « Je ne m’embrouille pas. J’ai des principes qui sont normaux. Il y a des gens qui croient que nous allons penser comme eux. Je défends des hommes dans ce pays et je veux que les choses marchent. Mon point de vue et le point de vue de la Ligue tchadienne des droits de l’homme (Ltdh) doit compter. Il n’y a pas de débat là-dessus », martèle-t-il.
Stanyslas Asnan